* Cinq ans après l'entrée en vigueur de la Loi sur la prévention et la lutte contre la corruption et les dix éditions de dialogue qui s'en sont suivies, les bailleurs de fonds étrangers et les organisations internationales ont affirmé que le Vietnam a enregistré des progrès significatifs dans ce domaine. Pouvez-vous nous faire part de vos estimations, d'ordre général, sur le travail de prévention et de lutte contre la corruption?
Ce 10e dialogue est appelé à réviser les résultats des neuf éditions précédentes pour tirer les enseignements nécessaires à la promulgation des politiques, directives, et des mesures les mieux adaptées. Les évolutions actives dans le travail de prévention et de lutte contre la corruption au Vietnam sont observées pour l'essentiel dans quatre volets. Le premier concerne l'édification des institutions, basées sur la loi de prévention et de lutte contre la corruption et sur la Résolution du Comité central du PCV, Xe congrès, où plusieurs textes ont été publiés pour concrétiser leur application. Les politiques de prévention et de lutte contre la corruption au Vietnam sont en principe en conformité avec la loi internationale. Le deuxième concerne le travail de sensibilisation, généralisé dans les organismes d'État, auprès des habitants et au sein de la communauté sociale. La presse joue un rôle important pour cela. Elle contribue à l'efficacité de la lutte contre la corruption et à encourager les organismes chargés de ce travail dans la poursuite de la tâche qui leur a été confiée. En troisième lieu, la découverte des affaires de corruption est de plus en plus efficace. Les services, les localités ont participé activement à mettre au grand jour des affaires de corruption et prendre des mesures sévères à l'encontre des personnes incriminées. Grâce à quoi, les habitants font confiance au travail de prévention et de lutte contre la corruption. Le quatrième et dernier concerne la création d'un organisme chargé de la prévention et de la lutte contre la corruption. Il s'agit du Comité central de pilotage pour la prévention et la lutte contre la corruption, après l'entrée en vigueur de la Loi sur la prévention et la lutte contre la corruption.
* En qualité de nouvel inspecteur général du gouvernement, que voulez-vous apporter lors de votre mandat?
En vertu de la Loi sur la prévention et la lutte contre la corruption, je souhaite voir la création d'un service chargé de la prévention et de la lutte contre la corruption obligatoire pour les organismes compétents suivants : ministère de la Police, Parquet populaire suprême, Inspection du gouvernement. Il s'agit d'une volonté du gouvernement d'édifier des institutions et de créer des organismes.
* Pouvez-vous préciser quels résultats ont été obtenus ces dernières années et les orientations pour 2012?
Au cours de ces cinq dernières années, 55.100 inspections ont été menées dans l'ensemble du pays, lesquelles ont permis de découvrir des infractions s'élevant à 56.400 milliards de dôngs et avec en jeu un total de 39.600 ha de terrains. Les inspecteurs ont demandé au gouvernement de retirer 26.500 milliards de dôngs et de prendre des sanctions à l'encontre 11.300 particuliers et 1.300 collectifs. En outre, 474 affaires ont été transférées aux organismes d'enquête. En 2011, 5.950 inspections administratives et 64.788 inspections spécialisées ont été et sont réalisées dans les groupes économiques, les compagnies générales, les secteurs de formation post-universitaire, la communication et les télécommunications, la gestion étatique pour l'apprentissage professionnel, l'aménagement et l'utilisation des parcs fonciers. Les inspecteurs ont mis à nu 118 affaires de corruption, d'une valeur totale de 7.461 millions de dôngs et qui concernent 640 ha de terrains. Ces inspections ont grandement contribué à augmenter l'efficacité de la gestion étatique et à perfectionner les institutions.
En 2012, l'inspection se concentrera dans la réalisation des politiques et sur la responsabilité, la fonction des services et des organismes de toutes instances dans les domaines de gestion et d'exploitation des ressources minérales, de gestion et d'utilisation des parcs fonciers, de gestion des investissements dans la construction, des finances et du budget, des banques. D'autres domaines à inspecter : la réalisation des projets d'objectifs nationaux, des projets de développement socio-économique, d'utilisation des fonds et des biens ainsi que la production, la commercialisation des entreprises étatiques.
Thuy Tiên/CVN