Le processus de paix avec les talibans en Afghanistan doit être mené par le gouvernement afghan, et non par d'autres pays, a souligné le 2 février le gouvernement pakistanais, en se disant prêt à faire tout son possible pour aider Kaboul à pacifier le pays. Plusieurs options de négociations avec les talibans (avec les Américains au Qatar, avec Kaboul en Arabie saoudite) ont été évoquées ces dernières semaines, mais "nous sommes encore très loin d'avancées concrètes", a déclaré à la presse la ministre pakistanaise des Affaires étrangères, Hina Rabbani Khar. "Il appartient au gouvernement et au dialogue national afghan de déterminer le processus et les mécanismes" de ces discussions, et "aux autres pays, dont le Pakistan, de le soutenir fermement", a ajouté la ministre, au lendemain d'une visite en Afghanistan destinée à réchauffer les relations difficiles entre deux voisins qui se sont longtemps accusés mutuellement de soutenir les rebellions islamistes de chaque côté de la frontière. Au gouvernement afghan, Mme Khar a martelé le 1er février qu'il devait "jouer un rôle central" dans ce processus de paix. "On ne peut pas avoir 48 pays qui essayent en même temps de faire quelque chose pour la paix en Afghanistan. Ni les États-Unis, ni l'Allemagne, ni la Grande-Bretagne, ni le Qatar, les Saoudiens ou autres ne peuvent jouer ce rôle central", a-t-elle insisté.
AFP/VNA/CVN