>>Le Vietnam, un des pays à de forte croissance de 2015
>>Les pistes pour une politique monétaire efficace en 2016
Le Comité national de supervision financière prévoit un taux de croissance économique de l’ordre de 6,7%, et un indice des prix à la consommation de 3 à 3,5% en 2016. |
Cet événement a réuni une centaine de représentants de commissions du Parti communiste du Vietnam, d’institutions de l’Assemblée nationale, de ministères, de secteurs, d’organisations financières internationales, ainsi que d’organisations financières et économiques nationales, outre de nombreux experts et économistes.
Le rapport récapitulatif du marché financier en 2015 du Comité national de Supervision financière a présenté un tableau du marché financier vietnamien et ses incidences sur la stabilité macroéconomique du Vietnam, en vue de définir ses futures orientations.
Le rapport expose également les effets négatifs de l’économie mondiale en 2015 sur l’économie nationale : l’économie mondiale, économies développées comme émergentes, a connu une croissance plus faible que les prévisions, les échanges commerciaux ont été modérés, et les cours des matières premières et de certains produits, notamment le pétrole brut et les produits agricoles, ont fortement chuté, les politiques monétaires - taux bancaires directeurs et taux de change - de nombreux pays et régions, en forte évolution, ont influencé notablement le commerce, l’investissement et la finance au Vietnam, notamment dans le secteur agricole. Toutefois, le Vietnam demeure l’une des économies de plus forte croissance dans le monde (6,68%), selon le rapport.
Vu Viêt Ngoan a observé que «le point marquant de l’économie vietnamienne en 2015 a été la maîtrise de l’inflation à 0,6% et le maintien d’une croissance assez élevée, lui permettant de se donner un «nouveau statut» comme de préparer une nouvelle phase de développement soutenu et régulière pour l’avenir».
Les infrastructures financières ont été renforcées avec la restructuration - notamment par fusion et dissolution d’un nombre assez considérable d’organisations financières - 11,5 banques et 6 sociétés de bourse, l’augmentation de la transparence, le renforcement de la gestion des risques, le traitement des créances douteuses, ce qui a permis de mieux valoriser le rôle de répartition des ressources financières de ce secteur - près de 800.000 milliards de dôngs, soit près de 19% du PIB, ont été mis en circulation au sein de l’économie - par l’intermédiaire de crédits bancaires et d’émission de titres, dont des obligations, sur le marché des capitaux.
De nombreux risques à courir
Le rapport indique en outre que l’économie doit faire face à de nombreuses difficultés et épreuves. L’économie n’a pas encore de moteur de croissance durable et repose pour l’essentiel sur le secteur de l’investissement direct étranger (IDE), l’endettement public a continué d’augmenter rapidement, et d’importantes dépenses budgétaires ont posé de nombreux défis dans la poursuite de l’objectif de stabilisation macroéconomique du pays.
Les infrastructures financières ont été renforcées avec la restructuration - notamment par fusion et dissolution d’un nombre assez considérable d’organisations financières. |
Le rapport prévoit qu’en 2016, l’économie mondiale connaîtra encore beaucoup de difficultés et présentera de nombreuses incertitudes, les politiques financières et monétaires des grandes économies pourraient connaître des évolutions imprévisibles, et les catastrophes naturelles continueront d'évoluer de manière complexe, tous éléments qui auront des conséquences pour l’économie vietnamienne. Simultanément, les ressources financières nationales limitées constitueront un véritable défi pour l’économie vietnamienne. Le taux de croissance économique pourrait être amélioré grâce aux accords de libre-échange qui ont été signés et sont ou vont entrer en vigueur, la stabilité macroéconomique de l’économie vietnamienne, bénéficier de conditions favorables à son maintien, le système bancaire, avoir de belles perspectives tant en termes de croissance que de mobilisation de l’épargne, et le ratio de créances douteuses, être contrôlé à un taux plus bas qu’actuellement, en-deçà de l’objectif prudentiel de 3% fixé…
Toutefois, l’économie pourrait faire face à de nombreux risques : le prix des combustibles et des produits principaux pourrait connaître des fluctuations imprévisibles, le secteur agricole, ne bénéficier que d’une croissance molle, le rythme d’actionnarisation des entreprises publiques et de la restructuration de nombreux secteurs, s’avérer encore trop lent… Le Comité national de supervision financière prévoit un taux de croissance économique de l’ordre de 6,7%, et un indice des prix à la consommation de 3 à 3,5% en 2016.