>>Le kaki séché, spécialité de Dà Lat
Le kaki de Dà Lat est bien pourvu en provitamines et en minéraux. |
Photo : Nhât Anh/VNA/CVN |
L’arbre à kaki, aussi appelé plaqueminier, prospère partout à Dà Lat grâce à son climat tempéré. La fraîcheur qui domine toute l’année et la saison des pluies lui offrent des conditions de culture optimales. Entre les mois de juillet et de novembre, les branches des arbres sont courbées sous le poids des fruits prêts à être récoltés. Le kaki de Dà Lat est bien pourvu en provitamines et en minéraux. À maturité, il peut être mangé cru et son goût sucré ravit les papilles des connaisseurs.
Les habitants ont choisi d’associer à leur savoir-faire traditionnel des techniques de déshydratation pour proposer des produits nouveaux à une clientèle domestique et internationale. Afin d’améliorer la qualité de leurs fruits et de renforcer la notoriété du label du kaki de Dà Lat, les cultivateurs ont décidé de se rapprocher des coopératives et des entreprises exportatrices.
"Le label a permis de mettre en valeur notre kaki. Nous demandons aux agriculteurs de se regrouper pour créer une grande zone de culture et pouvoir ainsi participer plus facilement aux chaînes de production. Dans la production, les normes et les techniques doivent être respectées scrupuleusement", indique Mai Xuân Long, directeur de la coopérative de services Dât Làng, dans la commune de Xuân Truong.
Les districts de Lac Duong et de Don Duong qui possèdent 600 hectares de kaki bénéficient aussi de cette indication géographique. La mise en place des normes de bonnes pratiques agricoles est un gage de qualité, de fiabilité et de rentabilité.
"Le prix du kaki bio est deux, voire trois fois plus élevé. Les touristes peuvent visiter les exploitations et découvrir les étapes de production. Nous nous sommes engagés à respecter les pratiques biologiques et à bannir les pesticides et autres engrais chimiques", déclare Lê Minh Tuân, un agriculteur du district de Don Duong.
Cinq kilos de kaki frais contre un kilo de fruits séchés
Auparavant, les agriculteurs ne cueillaient que les fruits mûrs pour les transformer en produits déshydratés. Un kilogramme de kaki séché nécessite en moyenne de 5 à 7 kilogrammes de fruits frais. Depuis quelques années, le kaki est récolté plus vert, lorsque sa peau commence à jaunir.
Pour que le fruit devienne à la fois croquant et sucré, l’agriculteur le met dans un sac en papier pendant une semaine ou dix jours. Cette technique permet d’accélérer sa maturation et de retirer l’amertume du fruit. Les autorités de Dà Lat souhaitent exporter le kaki local et développer plus intensivement l’agrotourisme.
"Dà Lat doit continuer d’aider les entreprises, les coopératives et les agriculteurs à obtenir le label et à valoriser leurs produits. Nous allons organiser des ateliers de formation pour leur apprendre les techniques relatives à la production, la transformation, la conservation et l’empaquetage. Nous avons demandé au service d’Industrie et du Commerce local et au centre de promotion de l’investissement, du commerce et du tourisme de nous aider à renforcer les partenariats et à diversifier les débouchés", indique Nguyên Van Son, vice-président du comité populaire de la ville de Dà Lat.
Grâce à la stratégie efficace développée par les autorités, le kaki de Dà Lat est fin prêt à conquérir les marchés difficiles.
VOV/VNA/CVN