Le Japon, la nouvelle terre promise des professionnels de la santé

D’ici 2017, plus de 700 aides-soignants et gardes-malades vietnamiens sont appelés à travailler dans les hôpitaux et maisons de retraite japonais. Une annonce en écho au bilan positif du programme de coopération dans le domaine médical présenté récemment par les représentants des deux pays.

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Aujourd’hui, 470 aides-soignants et gardes-malades vietnamiens sont employés dans les hôpitaux et centres gériatriques au Japon. Selon le Département de gestion des travailleurs vietnamiens à l’étranger du ministère du Travail, des Invalides et des Affaires sociales, les employeurs japonais se montrent particulièrement satisfaits de la qualité du travail de leurs recrues vietnamiennes. À tel point que le Japon a officiellement annoncé l’embauche prochaine de 760 nouveaux employés vietnamiens, une demande qui dépasse même l’offre disponible.

Ces informations ont été présentées lors de la conférence sur les résultats de la mise en œuvre du programme d’envoi d’aides-soignants et gardes-malades du Vietnam vers le Japon, organisé le 26 septembre à Hanoï. De quoi donner encore plus de motivations aux Vietnamiens travaillant dans le domaine et qui souhaitent partir pour le pays du Soleil-Levant.

La qualité du travail des aides-soignants et gardes-malades vietnamiens est appréciée par le Japon.

Un programme découlant d’un accord gouvernemental

«Le Vietnam poursuit depuis longtemps sa politique d’envoi de travailleurs à l’étranger, en particulier la main-d’œuvre qualifiée. Et le Japon est l’un des marchés clés», a affirmé Doan Mâu Diêp, vice-ministre du Travail, des Invalides et des Affaires sociales. Le 25 décembre 2008, les gouvernements des deux pays ont signé l’Accord de partenariat économique dans lequel existe une clause sur la réception des aides-soignants et gardes-malades vietnamiens au Japon, ce dans le but d’élargir les champs de coopération bilatérale dans le secteur de l’emploi et le travail.

En concrétisant ce contenu de l’accord, le Département de gestion des travailleurs vietnamiens à l’étranger a collaboré avec l’ambassade du Japon au Vietnam et l’école de langue japonaise Arc Academy pour recruter depuis trois ans les candidats âgés de moins de 35 ans. Ils doivent, pour les aides-soignants, justifier d’un minimum de deux années d’expériences et être titulaire d’un certificat de pratique délivré par le ministère vietnamien de la Santé. Pour les gardes-malades, il faut posséder un diplôme universitaire.

Pour être reçus au Japon, les aides-soignants et gardes-malades vietnamiens doivent suivre une formation en japonais pendant un an.
Photo : Anh Tuân/VNA/CVN

Les candidats sélectionnés sont pour obligation de suivre une formation en japonais d’un an au sein de l’Arc Academy avant de partir au Japon. Pendant les trois premières années de la mise en œuvre de ce programme entre 2013-2015, «470 personnes ont satisfait les critères pour être reçus au Japon. Cette année, environ 260 personnes seront sélectionnées pour occuper les 760 postes réservés aux citoyens vietnamiens», dévoile un responsable du Département de gestion des travailleurs vietnamiens à l’étranger.

Opportunités pour travailler à long terme au Japon

Arrivés au Japon, les aides-soignants sont envoyés dans les hôpitaux, tandis que les gardes-malades travaillent dans les maisons de retraite, et ce, pour trois ans. Ils pourront ensuite se présenter aux examens de certification nationale du Japon. Les candidats qui auront passé le test d’aptitude en japonais (N3) pourront continuer de travailler sur place, pour un salaire mensuel compris entre 130.000 et 140.000 yens (28,6-30,8 millions de dôngs) pour les aides-soignants, et entre 140.000 à 150.000 yens (30,8-33 millions de dôngs) pour les gardes-malades.

Le premier secrétaire de l’ambassade du Japon au Vietnam, Momoi Tyusike, a tenu à souligner le très bon taux de réussite des candidats vietnamiens. «Plus de 40% des candidats Vietnamiens inscrits aux examens en 2015 et 2016 ont réussi à obtenir le certificat national japonais dans leurs métiers respectifs. Un taux bien plus élevé par rapport à celui des candidats philippins ou indonésiens qui avoisine les 20%», appuie-t-il.


Linh Thao/CVN

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