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Décharge de vêtements de seconde main à Accra. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le texte, porté par Anne-Cécile Violland, sera défendu par les députés du groupe Horizons le 14 mars, lors de leur "niche" parlementaire.
Il vise les enseignes et sites de e-commerce de "fast-fashion" qui proposent une quantité innombrable de vêtements à bas prix et de moindre qualité, pour la plupart importés d'Asie.
Il prévoit ainsi une modulation de "l'écocontribution" versée par les sociétés en fonction de leur impact environnemental, afin de réduire l'écart de prix entre les produits issus de la "fast fashion" et ceux issus de filières plus vertueuses.
L'objectif est de "réduire l'impact environnemental de l'industrie textile", en mettant en place une meilleure information à destination des consommateurs, et en interdisant la publicité pour les entreprises et produits relevant de cette mode éphémère.
"En vendant ces produits à ce prix-là, (ces entreprises) font des profits mais elles laissent à la planète (...) le fait de devoir trouver des ressources publiques pour aller éliminer les dégâts causés par leur mode de production", a dénoncé le ministre lors du discours de clôture de l'évènement.
"Il manque quelque chose à la facture", a estimé M. Béchu, qui a évoqué notamment "les coûts de dépollution" et "de collecte" des vêtements usagés. "Dans sa forme actuelle, la proposition de loi ne porte pas sur l'impact environnemental de la mode, mais affecte le pouvoir d'achat des consommateurs français", a immédiatement réagi une porte-parole de Shein en France.
La proposition de loi "cible l'activité de quelques acteurs performants, sans étude d'impact ni évaluation sur ses bénéfices environnementaux réels", a-t-elle encore défendu. Lundi 4 mars, le ministre de la Transition écologique a également annoncé que sera lancée "mi-mars" une consultation du public concernant l'affichage environnemental pour le textile.
Le but avoué étant "qu'à partir de la fin du mois d'avril, on puisse avoir quelque chose qui puisse faire l'objet d'un décret". "Si les acteurs (de cette industrie) valident tout ça", une méthode permettant de définir les critères de cet affichage sera alors définie, a-t-il indiqué.
Enfin, Christophe Béchu a dévoilé que le gouvernement allait "faire une campagne de publicité ciblée contre la fast fashion", à l'image de celle des "dévendeurs" de l'Ademe qui avait "suscité un peu d'émotion" parce qu'elle visait "des boutiques physiques".
Cette série de spots télévisés humoristique de l'agence de la transition écologique vantant la déconsommation avait suscité en fin d'année dernière l'ire des commerçants.
AFP/VNA/CVN