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Le président français Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse le 25 avril à l'Élysée à Paris. |
La politique étant avant tout "un art de l'exécution", comme aime à le répéter Edouard Philippe, charge donc aux ministres de M. Macron de décliner concrètement la panoplie de mesures de sortie du grand débat, dévoilées jeudi dernier 25 avril par le chef de l'État.
Baisse de l'impôt sur le revenu, réorganisation profonde de l'administration, décentralisation, gestes pour les retraités, les aidants et les mères vivant seules...: "Une révolution", s'enthousiasme le président du MoDem François Bayrou, qui donnera à chacun matière à plancher dans les semaines à venir.
L'équipe gouvernementale, autour du Premier ministre qui devrait s'exprimer devant la presse à son arrivée, se réunit donc à partir de 09h00 pour une journée de travail. "L'occasion de discuter des mesures, de la méthode, du calendrier, donc de toute la mise en oeuvre opérationnelle des annonces du président", résume-t-on à Matignon.
Mais ce "ne sera pas un simple séminaire gouvernemental comme on a pu les connaître depuis le début du quinquennat", au rythme d'un par trimestre, avait prévenu la semaine passée la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.
Des représentants de la majorité (présidents de groupe à l'Assemblée et au Sénat, présidents de commissions, rapporteurs généraux) sont effectivement conviés à partir de midi. Une façon de mettre de l'huile dans les rouages de l'axe majorité parlementaire - exécutif, alors que des députés avaient vivement déploré ne pas avoir été mieux écoutés et associés lors de la crise des "gilets jaunes".
Quatre ateliers sont prévus dans l'après-midi, dont l'un sur le calendrier parlementaire, qui devra anticiper l'embouteillage de textes législatifs jusqu'à l'été, et un autre sur la méthode de travail.
Le séminaire se penchera aussi sur la réforme constitutionnelle, alors qu'Emmanuel Macron envisage désormais 20% de proportionnelle pour élire les députés, tout en concédant au Sénat une réduction moindre du nombre de parlementaires par rapport à son intention de départ (25% plutôt que 30%).
Un atelier abordera enfin "les nouvelles solidarités", à savoir la dépendance, le statut des aidants etc.