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Lors du 11e Dialogue sur les océans, le 11 juillet à Hai Phong. |
Photo : VNA/CVN |
L'événement, qui a réuni une bonne centaine de délégués en présentiel et une bonne cinquantaine d’autres en ligne, dont 20 conférenciers venus de 14 pays, destiné à discuter de la tendance de nombreux pays à utiliser les activités hybrides, y compris celles dans la zone grise en Mer Orientale.
Le dialogue s’est décliné en quatre séances : les activités hybrides de la théorie à la pratique, les aspects non militaires des activités hybrides, la haute technologie comme le principal déclencheur des activités hybrides, et les recommandations politiques et juridiques pour gérer les activités hybrides.
Les activités hybrides ne sont pas un phénomène nouveau dans l’histoire du monde. Le dialogue est l’occasion d’identifier les connotations des activités hybrides, les cas dans lesquels d’activités hybrides sont abusivement utilisées comme les activités en zone grise, a déclaré en ouverture le directeur adjoint de l’ADV, le Docteur Nguyên Hung Son.
Le responsable a relevé que de nombreuses activités en zone grise ne sont toujours pas pleinement identifiées et clairement évaluées sur la base du droit international.
Le dialogue vise à "décortiquer" la nature des activités en zone grise, le manque de bonne volonté dans l’application et l’interprétation du droit international ou l’abus des vides juridiques du droit international pour affaiblir le droit international, permettant dès lors à faire face plus efficacement à cette tactique sournoise, a-t-il indiqué.
La tactique de zone grise est définie comme une tentative de créer des tensions sans toutefois déclencher un conflit ouvert aux fins de ne laisser aucun motif d’intervention militaire à d’autres pays.
Elle permet aux pays usurpateurs d’utiliser leurs forces militaires comme des forces civiles pour mener leurs activités dans la zone convoitée. Ils peuvent y associer d’autres tactiques comme la guerre psychologique, la propagande, afin de transformer une zone non litigieuse en zone litigieuse.
Les délégués posent pour une photo lors du 11e Dialogue sur les océans, le 11 juillet à Hai Phong. |
Photo : VNA/CVN |
Le représentant de la KAS au Vietnam, Florian C. Feyerabend, a déclaré que dans la première Stratégie de sécurité nationale que l’Allemagne a annoncée il y a quelques semaines, l’Allemagne a annoncé qu’elle développera une stratégie spécifique pour faire face aux défis de zone grise, dans le but de renforcer la capacité à identifier, à analyser et à répondre aux activités en zone grise.
L’ambassadeur adjoint du Royaume-Uni au Vietnam, Marcus Winsley, a qualifié le dialogue sur les océans d’une occasion d’écouter et d’échanger avec des experts de premier plan, ainsi que de forum pour faire le point sur les nouveaux développements en matière de sécurité maritime.
Il a exprimé son espoir que grâce au dialogue, les universitaires et les cercles politiques d’autres pays comprendraient mieux les activités en zone grise, trouvant ainsi des moyens d’y répondre.
Lors du dialogue, les experts ont déclaré qu’actuellement, les activités hybrides et en zone grise posent des défis juridiques, affectant l’ordre international actuel. En particulier, le développement de la technologie rend les défis à caractère hybride et de zone grise deviennent plus évidents.
Par ailleurs, les activités se déroulent non seulement seulement dans les zones dites grises mais aussi sur bien d’autres "fronts" comme l’économie (par exemple, les sanctions, les embargos, le contrôle des importations et des exportations...) ou l’information et la propagande (comme la diffusion intentionnelle de fausses informations).
La conférence a également fait des initiatives et des propositions pour les pays dans et hors de la région afin de mieux gérer les activités hybrides, en particulier pour répondre efficacement aux activités en zone grise.
Ils ont proposé aux pays de renforcer la coordination des actions entre les autorités compétentes ; de renforcer et d’améliorer leur capacité à reconnaître les défis de zone grise, de distinguer les activités hybrides avec des objectifs légitimes et les activités en zone grise à des fins illégales.
Les pays et les organisations internationales doivent également perfectionner le cadre juridique régissant les activités hybrides, de promouvoir la coopération internationale qui est également une "clé" leur permettant de se coordonner et d’agir, gérant ainsi plus efficacement des activités hybrides.
VNA/CVN