Le coronavirus pourrait avoir un impact négatif sur la croissance

L'épidémie du nouveau coronavirus, COVID-19, pourrait avoir un effet négatif sur la croissance mondiale en 2020 en fonction de la capacité de la Chine à contenir sa propagation, a prévenu dimanche 16 février la directrice du Fonds monétaire international.

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La directrice du Fonds monétaire international Kristalina Georgieva, lors du Global Women's forum à Dubaï, le 16 février.

"Pour le moment, notre prévision est de 3,3% et il pourrait y avoir une réduction de 0,1 à 0,2% (...) c'est un cas particulier et j'incite tout le monde à ne pas tirer de conclusions hâtives", a déclaré la directrice du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, lors du Global Women's Forum à Dubaï.

"Il y a beaucoup d'incertitudes et nous parlons ici de scénarios, pas de projections, reposez-moi la question dans dix jours", a-t-elle ajouté.

Affirmant qu'il était encore "trop tôt" pour estimer précisément l'impact de l'épidémie, qui a fait près de 1.700 morts, elle a toutefois reconnu que les secteurs du tourisme et du transport, entre autres, avaient d'ores et déjà été touchés.

"Nous ne connaissons pas la nature exacte de ce virus, nous ne savons pas à quelle vitesse la Chine sera capable de le contenir et s'il va se répandre (davantage) dans le monde, ce que nous savons c'est que cela affectera les chaînes de valeurs à échelle mondiale", a-t-elle ajouté.

Mercredi 12 février, Mme Georgieva avait indiqué sur la chaîne de télévision américaine CNBC que le scénario le plus probable était une forte baisse des activités en Chine suivie d'une reprise rapide et d'un impact mondial in fine relativement limité, soulignant que cela avait le cas durant l'épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), qui avait fait 299 morts en 2002-2003.

Si la Chine réussit à contenir l'épidémie, "il pourrait y avoir une petite baisse et un rebond très rapide", a-t-elle réitéré dimanche 16 février, précisant cependant que le poids de la Chine dans l'économie mondiale était passé "de 8% lors du SRAS à 19% aujourd'hui".

Quant à la croissance de la Chine, elle ralentissait déjà naturellement, a déclaré Mme Georgieva, soulignant toutefois que "la baisse des tensions commerciales" entre Washington et Pékin avec la signature en janvier d'un accord commercial préliminaire avait permis aux FMI de prévoir une amélioration de sa projection pour 2020.

Le FMI avait dévoilé le 20 janvier ses dernières prévisions pour l'économie mondiale, tablant alors sur une reprise (+3,3%, contre +2,9% en 2019) grâce à notamment une pause observée dans la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine.

Mais il avait alors prévenu que cette reprise était fragile et qu'un regain d'incertitude pourrait contrarier le rebond.

Le Global Women's Forum se tient avec la participation de nombreuses personnalités dont la fille et conseillère du président américain Donald Trump, Ivanka Trump, et l'ancien Premier ministre britannique Theresa May.


AFP/VNA/CVN

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