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Un soldat syrien marche au milieu des ruines de la ville de Harasta, dans l'enclave rebelle reprise par le régime après une offensive meurtrière, le 26 mars. |
Sur les 15 membres du Conseil, seuls six ont voté en faveur du texte russe, sept ont voté contre, et deux se sont abstenus. Pour que la résolution soit adoptée, il aurait fallu neuf votes favorables, dont ceux des cinq membres permanents du Conseil de sécurité - le Royaume-Uni, la Chine, la France, la Russie et les États-Unis.
Avant le vote sur le projet de résolution russe, la Russie a elle-même opposé son véto à un texte proposé par les États-Unis sur le même sujet. La principale différence entre les deux projets concurrents était que la résolution proposée par la Russie stipulait que seul le Conseil de sécurité pouvait désigner officiellement les coupables de l'usage d'armes chimiques en Syrie.
Dans la proposition américaine, ce sont les enquêteurs eux-mêmes qui avaient ce pouvoir, comme c'était jadis le cas pour le défunt mécanisme d'enquête conjoint de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et des Nations unies.
Le mécanisme d'enquête conjoint avait établi que le gouvernement syrien et le groupe terroriste État islamique (EI) avaient tous deux recouru à des armes chimiques en Syrie. Il a cessé de fonctionner en novembre 2017, la Russie ayant opposé son véto au renouvellement de son mandat.
Avant le vote sur le texte américain, l'ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley a déclaré que le texte russe voulait que le Conseil de sécurité choisisse les enquêteurs et évalue lui-même leurs conclusions, tandis que le texte américain permettait la mise en place d'une enquête vraiment indépendante. L'ambassadeur russe aux Nations unies, Vassili Nebenzia, a quant à lui déclaré que le projet américain préjugeait à l'avance du résultat de l'enquête.