Le combat contre le COVID-19 des Vietnamiens de Saint-Pétersbourg

La crise sanitaire a causé de lourds dégâts humains et matériels en Russie. La communauté des Vietnamiens de Saint-Pétersbourg n’est pas épargnée et fait de son mieux pour la combattre.

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Trinh Thi Dào (centre), l’une des membres du Comité de lutte contre le COVID-19 des Vietnamiens de Saint-Pétersbourg.
Photo : CTV/CVN

Bien qu’elle soit d’une plus petite taille que celle de Moscou, la communauté des Vietnamiens de Saint-Pétersbourg se distingue par ses succès dans le combat contre la pandémie de COVID-19. Des expériences à suivre.

Des étudiants vulnérables

Selon des informations publiées sur un site web de la communauté des Vietnamiens à Saint-Pétersbourg, au moins 60 Vietnamiens de cette ville ont été contaminés par le COVID-19 début mai, moment où la pandémie a explosé en Russie. Mais d’après des responsables de la communauté, ils sont en fait une centaine.

À la différence des Vietnamiens vivant à Saint-Pétersbourg avec leur famille, qui ont leur propre logement, les étudiants habitent dans des cités et n’étaient pas munis à cette époque-là de connaissances suffisantes sur la prévention et la lutte contre le virus. D’où des contaminations, graves parfois.

Pendant la période de pic de présence du coronavirus en Russie, les hôpitaux de Saint-Pétersbourg étaient surchargés, aussi seulement les cas graves étaient hospitalisés. Ce principe a inquiété les gens, dont les étudiants vietnamiens.

La cité de l’Université forestière d’État de Saint-Pétersbourg, dans la rue Novorossiyskaya, fut l’un des foyers de COVID-19 début mai. D’après Tr., une étudiante vietnamienne de première année, parmi 33 étudiants vietnamiens demeurant dans la cité, 9 ont été contaminés, dont elle-même. Elle a dû être hospitalisée une dizaine de jours. Grâce aux conseils du Comité de lutte contre le COVID-19 des Vietnamiens de la ville, Tr. a fait face avec calme à la maladie.

Pendant son hospitalisation, outre la gratuité du traitement, elle a reçu une petite somme d’argent pour ses repas, offerte par la communauté des Vietnamiens de Saint-Pétersbourg.

Rester calme et se confiner

Remise d’outils médicaux au service de la lutte contre le COVID-19 à l’hôpital Rokrovsk (Russie) par la communauté des Vietnamiens de Saint-Pétersbourg.
Photo : VNA/CVN

En ce qui concerne les expériences de lutte contre de la pandémie, Tr. a suggéré qu’il valait mieux être calme et limiter ses déplacements.

Th., une étudiante en quatrième année de l’Université forestière de Saint-Pétersbourg, a été hospitalisée pendant deux semaines. Comme Tr., elle a été bien aidée par le Comité de lutte contre le COVID-19.

"Comme je suis étudiante étrangère, je n’ai pas beaucoup de mots nouveaux concernant la santé. Mais grâce au soutien du comité et au dévouement des médecins, j’ai été guérie rapidement", partage-t-elle. Avant d’ajouter qu’après sa sortie de l’hôpital, elle est restée confinée 14 jours à domicile.

Afin d’exprimer sa reconnaissance envers les médecins en première ligne dans la lutte contre le COVID-19, la communauté des Vietnamiens de Saint-Pétersbourg a remis des tenues de protection à l’hôpital Pokrovsk dès les premiers jours du combat contre le coronavirus, période où les équipements étaient encore insuffisants. "Les aides de la communauté vietnamienne sont venues à point, à un moment où l’on en avait vraiment besoin", indique la docteur Marina Bakholdina, directrice de l’hôpital Pokrovsk.

Elle se félicite que tous les patients vietnamiens soient guéris et sortis de l’hôpital, et souhaite que la relation entre la communauté vietnamienne de Saint-Pétersbourg et son hôpital soit maintenue.

En ce qui concerne le Comité de lutte contre le COVID-19 des Vietnamiens de la ville, elle a vu le jour très tôt, avant toute contamination dans la communauté.

Selon Trinh Thi Dào, l’une de ses membres, le comité est intervenu pour qu’une centaine de Vietnamiens gravement infectés soient hospitalisés.

"Certaines personnes, en arrivant à l’hôpital, avaient une sensation d’oppression, vomissaient. Leurs poumons étaient infectés de 25% à 40%, mais tous se sont rétablis", fait-elle savoir.

Comme les autres membres du comité, elle a aidé et soutenu les étudiants vietnamiens contaminés pour qu’"il n’existe aucun cas grave".

La sensibilisation sur la prévention et la lutte contre de la pandémie était la priorité du comité, ce qui a contribué à encourager les personnes présentant des symptômes possibles du coronavirus à prendre contact avec les organes compétents.

Toujours selon Nguyên Thi Dào, la situation actuelle est beaucoup moins tendue car il n’y a plus de cas graves et, ce qui importe, c’est qu’aucun Vietnamien n’est décédé du coronavirus.

L’entraide et la solidarité ont permis à la communauté des Vietnamiens de Saint-Pétersbourg de traverser toutes ces difficultés. Des valeurs qui permettent d’avoir plus de confiance en soi lorsque l’on est expatrié car l’on sait qu’il y aura toujours une oreille attentive en cas de coup dur.

Trinh-Hiêu-Quynh/CVN

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