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Le codex de Leicester, de Leonard de Vinci, le 29 octobre, à Florence. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
La Galerie des Offices à Florence a obtenu d'exposer le célèbre codex, qui rassemble une partie des recherches entreprises par Léonard De Vinci, grâce à l'accord de son propriétaire, le milliardaire américain Bill Gates. Sur ce manuscrit de 72 pages, rédigé d'une écriture serrée de droite à gauche, ne pouvant donc être lue qu'avec un miroir, et assorti de 360 croquis, Leonardo expose quelques-unes de ses recherches sur l'eau et l'astronomie. Elaboré entre 1506 et 1508 à Florence et à Milan, le codex est un des grands manuscrits laissés par l'artiste toscan, et le seul qui soit encore détenu par un propriétaire privé.
Il porte le nom du comte de Leicester, Thomas Coke, qui l'acheta au XVIIIe siècle. Il avait été acquis en 1994 lors d'une vente aux enchères par le cofondateur de Microsoft Bill Gates pour la somme record de 30 millions de dollars. Le manuscrit, présenté à Venise en 1995 et plus jamais depuis en Italie, a été installé dans la salle Magliabechiana des Offices, où un système multimédia ultramoderne permet de consulter les 36 feuillets du codex protégé derrière des vitres épaisses, où il bénéficie d'une température et d'une humidité constantes.
"Le codex Leicester représente toute la pensée de Léonard. Quand il se veut scientifique, il est aussi peintre et quand il se veut peintre il est aussi scientifique. Il n'y a pas deux cultures différentes, mais un modèle pour aujourd'hui, en pleine ère digitale", expliqué Eike Schmidt, directeur des Offices. Les connaissances de ce maître de la Renaissance, qui fût à la fois architecte, peintre, sculpteur, inventeur philosophe, musicien, écrivain ou poète s'étalent sur ces feuillets écrits à la main et en italien, mélangeant observations concrètes et théorie abstraite.
Le 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci, décédé en France le 2 mai 1519, doit donner lieu à de nombreuses manifestations des deux côtés des Alpes, en particulier au château du Clos Lucé, à Amboise, dans le centre de la France, où le Toscan avait fini ses jours après avoir été invité trois ans plus tôt par le roi François Ier, un de ses premiers admirateurs.
AFP/VNA/CVN