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Ousmane Sonko durant une conférence de presse à Dakar, au Sénégal, le 8 mars 2021. |
Photo : Reuters/CVN |
"Sonko est accusé de préparation à la sédition, d'appel à la rébellion, d'association de malfaiteurs, de complot contre l'État", a déclaré le portail d'information sénégalais Senego, cité par le représentant du tribunal. L'opposant a lui-même plaidé non coupable devant le tribunal.
Le 1er juin, le tribunal correctionnel de Dakar a reconnu Sonko coupable d'attouchements sur mineurs et l'a condamné à deux ans de prison. Immédiatement après le verdict, des manifestations massives de soutien à l'opposant ont commencé au Sénégal et ont été accompagnées d'émeutes. En l'espace de deux jours, 16 personnes ont été tuées lors d'affrontements avec la police et les forces de sécurité ont arrêté plus de 500 manifestants. Depuis l'annonce du verdict, Sonko est retenu dans sa maison située dans l'un des quartiers de Dakar, sans pouvoir en sortir. Le 28 juillet, le militant de l'opposition a été arrêté et maintenu en détention.
Sonko dirige le parti des Patriotes sénégalais pour le travail, l'éthique et la fraternité, fondé en 2014. S'étant présenté à l'élection présidentielle de 2019, il est arrivé troisième avec 16% des voix. Sonko avait précédemment annoncé qu'il avait l'intention de se présenter aux élections qui auront lieu en février 2024. Toutefois, le verdict du tribunal interdit au chef de l'opposition de se présenter à ces élections. Le président sénégalais sortant, Macky Sall, a annoncé qu'il ne se représenterait pas.
TASS/VNA/CVN