La fabrication du chapeau conique est l’un des métiers artisanaux de la commune de Ngoc My, district de Quôc Oai, à Hanoï. Transmise de génération en génération, elle apporte des revenus stables aux habitants locaux.
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Nous sommes allés chez Dô Thi Chi, dont la famille se consacre à ce métier depuis des générations. Comme la plupart des enfants du village, ses parents lui ont appris très tôt à confectionner des chapeaux coniques. "Je ne sais pas depuis quand mon village exerce ce métier", a-t-elle confié.
D’après Mme Chi, pour fabriquer un beau chapeau conique, il faut d’abord bien sélectionner les feuilles de roseau à balais acheminées depuis Phu Tho et Thai Nguyên (Nord), puis les faire sécher au soleil. Des tiges de bambou sont coupées dans le sens de la longueur pour faire l’armature. Les feuilles de roseau doivent être repassées avant d’être cousues sur les cerceaux avec des fils de bambou ou de nylon. L’artisan doit faire preuve de dextérité sous peine de les déchirer.
Pour faire la mentonnière du chapeau conique, on utilise des fils de soie et de laine colorés. Le prix d’un chapeau conique varie entre 16.000 et 60.000 dôngs. Un artisan peut en produire chaque jour deux ou trois. Chaque foyer gagne environ 180-200 millions de dôngs par an. Selon Vuong Thi Xuân, une artisane ayant plus de 20 ans d’expériences, les villageois exercent cette activité pendant leurs temps libres.
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Les feuilles de roseau à balais sont mises à sécher au soleil.
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Les tiges de bambou sont coupées dans le sens de la longueur pour faire l’armature. |
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Sur le cerceau, on place les anneaux de bambou. |
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Puis, l’artisan place les feuilles de roseau dans le cerceau avant de les coudre.
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L’artisan doit faire preuve de dextérité sous peine de déchirer les feuilles. |
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Un foyer exerçant ce métier dans la commune de Ngoc My. |
Texte et photos: Ngân Hà - Công Dat/VNP/CVN