Le changement climatique et le spectre de la pénurie en eau

Toutes les études concordent : le Vietnam est un des pays les plus influencés par le changement climatique. Ce phénomène fait peser une lourde menace sur les ressources en eau du pays, dont la baisse est déjà observable...

Les populations des régions deltaïques seront particulièrement exposées au manque d’eau

Le changement clima-tique a pour effet d’accélérer la fréquence des épisodes extrêmes, comme sécheresses prolongées ou, à l’inverse, cumuls de précipitations exceptionnels provoquant crues et inondations désastreuses..., épisodes qui ont un impact considérable sur la quantité comme sur la qualité des ressources en eau.

«La température augmente de plus en plus, et selon les prévisions, la température moyenne des régions côtières sera de 1,5°C supérieure à celle d’aujourd’hui en 2070, et de 2°C à l’intérieur des terres», confirme Docteur Phan Van Tân, de l’Université des sciences naturelles relevant de l’Université nationale de Hanoi.

Pour sa part, le directeur chargé des politiques de gestion des crues de l’Agence américaine de gestion des fleuves, Shana Udvardy, informe qu’une large superficie agricole aux abords du Mékong - et surtout à l’intérieur de son delta - sera affectée par la montée du niveau de la mer, avec pour conséquences une salinisation des terres et des inondations plus importantes encore en période de mousson. De fait, les populations de ces régions seront particulièrement exposées à ce problème crucial qu’est le manque d’eau.

Une large superficie agricole aux abords du Mékong - et surtout à l’intérieur de son delta - sera affectée par la montée du niveau de la mer.

Comment se prémunir au mieux des risques ?

Pour lutter contre le changement climatique, le Vietnam a défini une stratégie nationale portant sur quatre objectifs.

Primo : assurer la sécurité alimentaire et énergétique, la lutte contre la pauvreté, l’égalité des sexes (voir encadré), le bien-être social, la santé communautaire ainsi que protéger les ressources naturelles.

Secundo : bâtir une économie à faible empreinte carbone.

Tertio : améliorer la prise de conscience des habitants sur le changement climatique, les responsabiliser pour mieux y faire face ; développer les sciences et les technologies, améliorer la qualité des ressources vitales à la vie quotidienne ; profiter des opportunités du changement climatique pour développer l’économie.

Quarto : coopérer avec la communauté étrangère dans la lutte contre le changement climatique.

En d’autres termes, le Vietnam doit élaborer des plans de lutte et de contrôle de la situation. Le pays devrait avoir terminé son réseau de surveillance du changement climatique et de la montée du niveau de la mer en 2015. Réseau qui permettra d’avoir des prévisions météorologiques fiables à 72 heures ainsi que d’affiner la précision de celles-ci pour limiter les pertes humaines et matérielles.

Autres impératifs : consolider et construire des ouvrages dans les régions à risques ; étudier et appliquer des politiques de prévention et de lutte efficaces.

Le Vietnam doit également reboiser massivement, les forêts - et les mangroves en bord de mer - étant le meilleur rempart contre les calamités naturelles, la désertification, l’érosion et la dégradation des terres arables. L’objectif : parvenir à un taux de couverture forestière de 45% en 2020.


Journée internationale pour la prévention des catastrophes naturelles

La «Journée internationale pour la prévention des catastrophes naturelles», mise en place par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) en 1990, intervient chaque année le deuxième mercredi d’octobre. Elle est consacrée à la sensibilisation du public sur les différentes thématiques liées aux risques naturels (séismes, ouragans, etc.).
Le thème de la Journée internationale 2012 de la prévention des catastrophes (JIPC12) est «Femmes et jeunes filles - La force invisible de résilience».
La Journée internationale 2012 de la prévention des catastrophes a pour but de :
- célébrer la contribution apportée par les femmes et les jeunes filles avant, pendant et après les catastrophes.
- souligner que la capacité des femmes et des jeunes filles à s’impliquer est entravée par leur exclusion de la prise de décision et de la participation aux processus de gestion et aux programmes de réduction des risques de catastrophe, ainsi que par le manque de compréhension des questions d’inégalité des genres ;
- dépasser la perception traditionnelle des femmes et des jeunes filles considérées comme des victimes ;
- présenter des preuves d’actions et d’initiatives à l’actif des femmes et des jeunes filles.

(Source : Organisation des Nations unies)

Hà Minh/CVN

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