COVID-19
Le cap des 750.000 morts dans le monde franchi, l'inquiétude persiste

Le cap des 750.000 morts du COVID-19 dans le monde a été franchi jeudi 13 août et l'inquiétude persiste face à une résurgence de la maladie, poussant de nombreux pays à imposer de nouvelles restrictions pour limiter sa propagation.

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Désinfection du Christ rédempteur à Rio, au Brésil, le 13 août.
Photo : AFP/VNA/CVN

En Espagne, l'interdiction inédite de fumer dans les rues et sur les terrasses de café est entrée en vigueur jeudi 13 août dans la province de Galice (Nord-Ouest) et dans l'archipel des Canaries (Est). Cette mesure s'applique lorsqu'il est impossible de respecter une distance de sécurité d'au moins 2 m.

"Les fumeurs qui sont infectés et asymptomatiques peuvent émettre des gouttelettes contenant le virus et faire courir des risques au reste de la population", selon La Société espagnole d'épidémiologie.

Toujours en Espagne, l'ordre des médecins a demandé jeudi 13 août aux autorités de "redresser la barre" dans la lutte contre le coronavirus pour éviter que ce pays, un des plus endeuillés d'Europe, ne soit submergé par une nouvelle vague de la pandémie.

Expliquant devoir "continuer sur la ligne de la prudence", l'Italie a quant à elle rendu obligatoires jusqu'au 7 septembre les tests pour tous les voyageurs arrivant de Croatie, de Grèce, de Malte et d'Espagne. Et les personnes en provenance de Colombie sont tout simplement interdites d'accès à son territoire.

À Bruxelles, comme dorénavant aussi en Finlande, qui a fait volte-face à ce sujet, le port du masque est désormais obligatoire dans l'espace public.

Un assouplissement des mesures, une plus grande disponibilité des tests mais également le relâchement des esprits en période estivale expliquent l'augmentation du nombre des contaminations en Europe, a estimé jeudi 13 août un épidémiologiste de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Nombre de décès du COVID-19 dans le monde, répartition par région du monde et par pays, au 13 août.
Photo : AFP/VNA/CVN

Dans le monde, on compte désormais près de 21 millions de cas déclarés, selon un bilan établi jeudi 13 août par l'AFP à partir de sources officielles.

L'Amérique latine et les Caraïbes sont la région comptant le plus grand nombre de morts : environ 230.000.

Près de la moitié des décès dus au COVID-19 ont été enregistrés dans quatre pays : les États-Unis (166.038), le Brésil (104.201), le Mexique (54.666) et l'Inde (47.033).

Concernant l'Afrique, la réouverture des économies va y entraîner une hausse des cas, a averti la directrice régionale de l'OMS, Matshidiso Moeti.

Et le virus a fait jeudi 13 août son premier mort, depuis son apparition en décembre en Chine, dans un des camps de migrants sordides et surpeuplés des îles grecques de la mer Egée : un homme de 35 ans originaire du Yémen.

Abribus intelligents 

Les mesures de précaution se multiplient parallèlement dans les pays qui avaient, dans un premier temps, réussi à maîtriser l'épidémie.

La Nouvelle-Zélande, jusqu'ici peu touchée, envisage ainsi de prolonger le confinement de trois jours actuellement en vigueur dans sa plus grande ville, Auckland. Et la Première ministre, Jacinda Ardern, envisage un report des élections législatives prévues pour le 19 septembre.

Souvent citée comme un modèle dans la gestion de la crise sanitaire avec une stratégie très poussée de traçage, la Corée du Sud a installé des abribus innovants, équipés de lampes à rayons ultraviolets pour permettre leur désinfection.

Dans une dizaine d'arrêts à Séoul, les voyageurs doivent désormais se tenir devant une caméra thermique et la porte ne s'ouvre que si leur température est inférieure à 37,5 degrés Celsius.

La République populaire de Corée intensifie de son côté aussi la lutte contre le nouveau coronavirus. Contrôles de température, solutions hydroalcooliques et masques sont mis à la disposition des usagers des transports en commun à Pyongyang.

Ce pays, dont le système médical notoirement défaillant est particulièrement vulnérable, a affirmé ne pas avoir enregistré de cas de COVID-19.

Spoutnik V 

Un chercheur travaille sur des échantillons de sang de patients de COVID-19, à l'Institut de la science, de la biotechnologie et de l'innovation dans la santé à Bogota, en Colombie, le 12 août.
Photo : AFP/VNA/CVN

Parallèlement aux restrictions, la course aux vaccins continue.

L'Amérique latine est dans les starting-blocks pour produire d'urgence le prochain vaccin, qu'il vienne de Russie ou d'Europe.

L'Argentine et le Mexique fabriqueront et distribueront le futur vaccin contre le coronavirus préparé par le laboratoire anglo-suédois AstraZeneca et l'université d'Oxford.

Le Mexique, le 3e pays le plus endeuillé avec 54.666 décès, a de son côté conclu un accord avec l'américain Janssen Pharmaceuticals et les chinois CanSino Biologics et Walvax Biotechnology.

Le Brésil, le 2e pays pour le bilan des morts - 104.201 -, mise quant à lui sur la Russie et son vaccin Spoutnik V, dont l'efficacité est pourtant sujette à caution.

À la surprise générale, le président russe Vladimir Poutine avait affirmé mardi 11 août que son pays avait mis au point le "premier" vaccin, alors même que les essais cliniques ne sont pas terminés.

Le président philippin, Rodrigo Philippines, qui avait proposé de servir de cobaye pour le vaccin russe, a fait machine arrière jeudi 13 août. Son pays testera ce produit à partir d'octobre.

AFP/VNA/CVN

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