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Conférence bilan des cinq ans d’application du programme national sur les économies d’énergie (2010-2015), le 30 octobre dans la mégapole du Sud.

Cette information a été communiquée lors de la conférence bilan des cinq ans d’application du programme national sur les économies d’énergie (2010-2015), organisée le 30 octobre dans la mégapole du Sud par le Département général de l’énergie, en partenariat avec l’Association des sciences, des technologies pour l’efficience énergétique du Vietnam (VECEA).
Selon Trinh Quôc Vu, chef de la Mission des sciences, des technologies et des économies d’énergie du Département général de l’énergie, le projet de demande de prêt à la Banque mondiale vise à épauler les entreprises vietnamiennes dans l’adoption de solutions d’économies d’énergie. Il sera soumis au gouvernement du Vietnam en 2016 pour approbation.
Selon le rapport du Bureau des économies d’énergie, cinq ans après le lancement de ce programme, le Vietnam a consommé au total 220.942 Kilo TEP (tonne d’équivalent pétrole). En janvier 2011, la loi sur l’usage économe et efficient de l’énergie est entrée en vigueur. Des amendes ont ainsi été infligées aux entreprises faisant du gaspillage, permettant de contribuer à la sécurité énergétique nationale. Selon les estimations, cette loi a permis de réaliser des économies en la matière de l’ordre de 6% dans le pays.
Une demande motivée par des besoins réels
«Il est toutefois possible de faire bien mieux, a fait savoir Trinh Quôc Vu, avec la possibilité d’économiser de 20% à 30% de plus qu’aujourd’hui».

Schéma du besoin en énergie.

La VECEA prévoit une consommation d’environ 60 millions de TEP d’énergie au Vietnam en 2015, avec des économies se montant à 4,94 millions de TEP, équivalent à 118.000 milliards de dôngs. Cette année toujours, le ministère de l’Industrie et du Commerce a inventorié près de 10.000 échantillons appartenant à 14 groupes de produits certifiés peu énergivores.
Mais ces avancées ne doivent pas occulter les difficultés que le programme national connaît, notamment au niveau de son financement. En effet, l’État ne lui a accordé jusqu’en 2015 que 349 milliards de dôngs, alors que les titulaires et demandeurs sont nombreux.
D’autre part, selon M.Vu, le processus d’étiquetage des produits peu énergivores est compliqué à appliquer en raison de l’absence de critères de référence homogènes, d’équipements de test de la consommation des produits ainsi que des connaissances limitées de la communauté des entreprises.
Dans le contexte de l’industrialisation, les besoins en énergie du pays ne cessent d’augmenter. Problème : le développement des énergies renouvelables se fait attendre tandis que les ressources fossiles (charbon notamment) s’épuisent. Voilà ce qui motive la demande de prêt du Vietnam auprès de la Banque mondiale.

Texte et photos : Truong Giang/CVN