>>Présentation de ballets renommés aux spectateurs de Hô Chi Minh-Ville
Les quatre membres du jury de l’émission télévisée Thân tuong Bolero. |
Photo : Tuoitre/CVN |
Actuellement à sa 2e édition, l’émission Thân tuong Bolero, une téléréalité où des non-professionnels se mesurent, attire un grand nombre de téléspectateurs. Diffusée depuis 2014, elle a permis à la chaîne de Vinh Long (chaîne officielle de la province éponyme) de devenir une chaîne de divertissement de premier rang au niveau régional.
Certes, il y a des réactions diverses relatives à l’émission, en ce qui concerne les capacités professionnelles des membres du jury, l’introduction d’autres types de musique dans l’émission, mais il est indéniable que Thân tuong Bolero constitue un nouveau phénomène télévisuel.
Suite au succès de Thân tuong Bolero, la chaîne Vinh Long 1 a imaginé une autre émission du même type, qui réunit non plus des anonymes mais des acteurs et mannequins venant interpréter des airs de boléro.
Même lorsque le marché musical était monopolisé par le rock, le rap ou le RnB, le boléro n’a jamais complètement disparu de la scène musicale nationale. Il était toujours pratiqué dans des cercles restreints. Ces dernières années, il a fait un retour en force, pour devenir un élément indispensable de la musique vietnamienne.
Ce genre est prisé en raison de sa simplicité, de son expressivité et de la facilité de le comprendre. Plusieurs chanteurs de boléro sont appréciés depuis longtemps, comme Ngoc Son, Huong Lan, Phi Nhung, Quang Lê, etc.
Même si son bastion est le Sud, surtout le delta du Mékong, on peut dire que ce genre musical est apprécié partout dans le pays.
Des chanteurs en quête de nouvelles expériences
Désireux aussi de surfer sur la vague boléro, des chanteurs d’autres genres musicaux s’y sont essayés, avec plus ou moins de succès. Ainsi, la rockeuse Phuong Thanh a étonné ses fans en 2007 avec son album Chanh Bolero (Chanh est son surnom). Elle a interprété des chansons en restent fidèle à son style mais sans déformer l’essence du boléro. Un coup d’essai qui fut un coup de maître.
Outre Phuong Thanh, Câm Ly et Quôc Dai ont aussi marqué leur nom dans le monde du boléro en présentant régulièrement des chansons de ce genre musical.
Dàm Vinh Hung et Lê Quyên ont aussi envisagé des projets à long terme en la matière. Après son album Da khuc cho tinh nhân (Chansons de nuit pour les amoureux), qui a remporté un immense succès, Dàm Vinh Hung a organisé deux concerts, Thuong hoài ngàn nam 1 et 2 (Aimer pour des milliers d’années), où il a interprété des chansons de boléro. La chanteuse Lê Quyên, à son tour, a sorti trois albums de boléro.
D’autres chanteurs comme Quôc Thiên, Phuong Vy, Pham Thu Hà ont donné un second souffle à leur carrière grâce à ce genre et leurs chansons sont bien appréciées des spécialistes.
Ces œuvres apportent un nouveau souffle au boléro grâce à des harmonies innovantes et récentes, sans pour autant trahir l’essence de ce genre musical.
Le boléro fut au début une danse originaire d’Espagne. Elle est encore très populaire en Amérique latine, surtout à Cuba. Ce genre est arrivé au Vietnam dans les années 1950. Le compositeur Hoàng Thi Tho fut le premier Vietnamien à créer une chanson de boléro, intitulée Duyên quê. Deux décennies plus tard, les airs de boléro ont toujours la cote dans le Sud du pays. La plupart des chansons de boléro vietnamiennes présentent un rythme 4/4, avec des mélodies douces et tristes. Elles sont en majorité narratives, d’où leur succès intemporel, selon le musicologue Luong Tin Duc.