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Depuis longtemps, tous les jeux de cartes sont considérés comme des jeux d’argent, donc interdits par la loi vietnamienne. Cette manière de voir vient de changer avec l’apparition des jeux de cartes occidentaux comme le poker et le bridge, qui sont vus comme des sports de réflexion, donc légaux, reconnus par le Comité international des jeux olympiques (OIC), puis par les administrations du Vietnam.
Les organisateurs lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier à Hô Chi Minh-Ville, le 22 mai. |
Photo : TTHCM/CVN |
Le bridge faisait déjà partie des jeux des SEA Games de 2011 en Indonésie, et cette année également, en Malaisie. Le bridge est aussi sur la liste des disciplines des jeux asiatiques ASIAD 2018.
La Fédération internationale de poker (FIP) et la Fédération asiatique de poker (FAP) sont les deux organisations internationales prenant en charge le développement de ce sport au Vietnam. En 2014, le ministre de l’Intérieur a autorisé la création de l’Association sportive du bridge et du poker du Vietnam (BPV), laquelle a organisé à Hanoï le premier tournoi pendant neuf mois, qui a vu s’affronter 2.000 joueurs pour des prix totalisant 40 millions de dôngs en 2016.
Vers la professionnalisation du poker
L’atelier de formation organisé par le Service de la culture et des sports de Hô Chi Minh-Ville avait deux objectifs : la présentation des valeurs sportives du bridge et du poker, et la recherche de joueurs pour les sélections municipale et nationale. Lors de la conférence de presse, Nguyên Hông, le vice-président de la BPV, a confirmé les potentiels énormes de ces sports au Vietnam, même si les préjugés restent dominants.
Lâm Tuyêt Nhi (gauche), gagnante du concours de l’atelier. |
Photo : thethaoHCM/CVN |
«C’est un sport de réflexion de haut niveau. Les joueurs doivent le considérer comme un métier, a-t-il partagé Trân Duc Ngoc, champion de poker du Vietnam en 2015 et deux fois champions d’Asie de poker, enseignant de l’atelier. Le poker est aussi un métier bien payé. J’espère que plusieurs clubs de poker s'ouvriront afin de satisfaire tout le monde», a-t-il dit.
Confirmant la place du poker sportif au Vietnam, mais Dào Huy Hùng, président du club Tao Dàn dans le 1er arrondissement de Hô Chi Minh-Ville, a également précisé que l’on n’avait pas encore de programme adéquat. «Maintenant, il est nécessaire d'avoir un plan à long terme afin que tout le monde reconnaisse la valeur sportive du poker», a-t-il insisté.
L’atelier a organisé un petit concours entre participants et organisateurs de l’atelier. La gagnante est Lâm Tuyêt Nhi, une opératrice financière de la société SSI. «Le poker est un sport particulier, qui m’a aidé à mieux contrôler mes sentiments. Je peux prévoir de grands matchs de poker ici au Vietnam dans un avenir très proche», a-t-elle confié.