L'Asie du Sud-Est face au défi du COVID-19

Avec des dizaines de milliers de personnes atteintes du COVID-19 et la propagation exponentielle de l’épidémie dans certains pays ces derniers jours, l'Asie du Sud-Est risque de devenir un nouveau point chaud de la pandémie de COVID-19.

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Singapour compte actuellement le plus grand nombre de cas de COVID-19 en Asie du Sud-Est, avec 9.125 cas et 11 décès.
Photo : AFP/VNA/CVN

Au 22 avril, la région a enregistré plus de 30. 000 cas infectés par le COVID-19, dont 88,8% à Singapour, en Indonésie, aux Philippines et en Malaisie. Cette situation oblige les dirigeants des pays de l’ASEAN à agir de manière plus radicale à l'échelle nationale et régionale.

Singapour compte actuellement le plus grand nombre de cas de COVID-19 en Asie du Sud-Est, avec 9.125 cas et 11 décès. Il est suivi par l'Indonésie, avec 7.135 personnes infectées et 616 morts, qui devient le premier pays en Asie du Sud-Est et l’un des 5 premiers pays asiatiques à taux de mortalité élevé. Les Philippines et la Malaisie viennent ensuite, avec respectivement 6.599 cas et 5.482 cas.

Selon les experts, il existe de nombreuses raisons pour lesquelles la situation épidémique dans certains pays d'Asie du Sud-Est devient progressivement incontrôlable. La capacité sanitaire est considérée comme un facteur, mais il y a des exceptions dont Singapour qui est considéré comme l'un des pays ayant le meilleur système de santé au monde. Cependant, le fait que de nombreux pays de l'ASEAN ne disposent que d'un budget minimum pour le système de santé a évidemment un impact significatif.

La deuxième cause est l'explosion des travailleurs migrants en Asie du Sud-Est, qui a grandement contribué au développement de la région avec le nombre actuel de 10 millions de personnes. À Singapour, par exemple, environ 90% des infections à COVID-19 étaient des travailleurs étrangers.

La tradition de grandes foules dans les événements religieux peut également être une raison. Par exemple, en Malaisie, de nombreux cas liés à un événement religieux ont eu lieu du 27 février au 1er mars avec la participation de près de 16.000 personnes, dont 1.500 étrangers. En outre, la situation instable dans le Sud des Philippines ou les difficultés économiques dans certains pays entravent les efforts de lutte contre l'épidémie.

Contrôle de la température corporelle des habitants à Bangkok, en Thaïlande.
Photo : Xinhua/VNA/CVN

Une autre raison doit être mentionnée est la psychologie subjective et négligée de la population, alors que dans de nombreux endroits, l’administration n'a pas pris en temps opportun des interventions drastiques.

Parmi les pays d'Asie du Sud-Est, le Vietnam est évalué comme maîtrisant efficacement l'épidémie de COVID-19, malgré une frontière de plus de 1.000 km avec la Chine, le premier centre épidémique du monde. Au matin du 22 avril, le Vietnam avait passé six jours consécutifs sans enregistrer de nouvelles infections, 81% des 268 cas de COVID-19 avaient été déclarés guéris (216 cas) et il n'y avait aucun décès.

Lors d'une conférence de presse en ligne de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans la région du Pacifique occidental, tenue le 21 avril, Takeshi Kasai, directeur régional de l’OMS, a hautement apprécié l'effort de lutte contre l'épidémie du Vietnam, avec un leadership efficace et radical qui a mis en place un plan approprié et l’a réalisé conformément à ce qui était prévu, à chaque étape. Selon les statistiques de l'OMS, le Vietnam est le pays avec la deuxième plus faible incidence de COVID-19 dans la population totale de la région du Pacifique occidental (3 cas/1.000 000 personnes).

Les médias internationaux et régionaux ont identifié le Vietnam comme un modèle "réussi" d'une stratégie anti-épidémique "à faible coût" mais très efficace grâce à sa réponse rapide à des mesures proactives, drastiques et coopératives, et la transparence que les pays de l'ASEAN ainsi que de nombreux pays à travers le monde peuvent apprendre.

Le Vietnam est évalué comme maîtrisant efficacement l'épidémie de COVID-19.
Photo : Pham Hùng/VNA/CVN

Afin de stopper la propagation du COVID-19, les pays de l'ASEAN appliquent actuellement des mesures pour restreindre les déplacements et pratiquer la distanciation sociale à de nombreux niveaux différents. De concert avec le Vietnam, jusqu'à présent, certains pays d'Asie du Sud-Est comme la Thaïlande, la Malaisie... ont également enregistré des progrès initiaux dans la prévention du COVID-19 lorsque le nombre de nouveaux cas a la tendance à la baisse. Cependant, ce résultat n'est pas uniforme dans tous les pays d'Asie du Sud-Est, ce qui fait de l'épidémie de COVID-19 un défi pour toute la région.

Face à cette situation, en tant que président de l'ASEAN 2020, le 14 avril, le Vietnam a présidé le Sommet spécial de l'ASEAN et le Sommet spécial ASEAN 3 (Chine, Japon et Corée du Sud) sous forme en ligne pour discuter de la promotion de la coopération entre les pays de l'ASEAN ainsi qu'entre l'ASEAN et ses partenaires afin de travailler ensemble pour faire face à la pandémie de COVID-19.

La déclaration commune des deux sommets a affirmé la détermination et l'engagement des pays à renforcer la solidarité, à promouvoir la coopération et le soutien mutuel, et à travailler ensemble prévenir la propagation de la pandémie, minimiser l'impact de l'épidémie sur la vie des gens, l'économie et la société de la région.

Auparavant, le Vietnam a clairement montré son rôle de premier plan dans la conduite de la communauté de l'ASEAN pour faire face à la pandémie de COVID-19, avec la publication de la déclaration du président de l'ASEAN sur la réponse générale du bloc à la flambée de l'épidémie en février.

Récemment, le Vietnam a proposé et présidé une série de réunions de l'ASEAN et de l'ASEAN avec la Chine pour discuter de la coopération en matière de prévention du COVID-19, ainsi que pour partager activement les expériences et soutenir le Laos, le Cambodge, le Myanmar, l'Indonésie…

Comme l'a évalué le secrétaire général de l'ASEAN Dato Lim Jock Hoi après les deux sommets : Le Vietnam a montré que nous pouvons surmonter les défis de la pandémie de COVID-19 si les pays de la région coopèrent dans d’esprit de solidarité et de résilience, dans le contexte de l'évolution imprévisible de l'épidémie de COVID-19, les pays d'Asie du Sud-Est ont besoin d'un effort commun et d'une réponse collective pour faire face à la crise. "Cohésif et réactif", tel est l'esprit que le président de l’ASEAN 2020 – le Vietnam coordonne et promeut activement pour que l'ensemble de la Communauté surmonte ensemble cette période difficile.


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