>>L'Argentine a besoin d'une importante restructuration de sa dette
>>La dette de l'Argentine "n'est pas soutenable", selon le FMI
Le président argentin Alberto Fernande, le 26 juin. |
"La nouvelle offre va être annoncée aujourd'hui. Elle sera ouverte jusqu'à la fin du mois d'août. C'est un effort énorme que nous faisons", a le président argentin Alberto Fernandez déclaré à la radio Milenium.
Les négociations, lancées le 20 avril, ont déjà été prolongées plusieurs fois. Elles devaient s'achever le 24 juillet, mais le gouvernement les prolonge jusqu'au 28 août afin de parvenir à un accord.
Deux des trois groupes de créanciers qui négocient avec l'Argentine la restructuration de 66 milliards d'USD de dette avaient déploré fin juin "le manque d'engagement sérieux" de la part de Buenos Aires "pour éviter les conséquences d'un défaut de paiement prolongé".
Les discussions concernent des obligations datant de 2005 et 2010, produits d'une restructuration précédente, ainsi que de nouveaux titres émis à partir de 2016. La première offre rejetée en mai prévoyait un délai de grâce de trois ans et une réduction de 62% des intérêts et de 5,4% du capital.
L'Argentine est en défaut de paiement depuis le 22 mai, date à laquelle n' était dû le paiement d'intérêts de 500 millions d'USD sur trois émissions d' obligations faisant l'objet des discussions. Malgré le défaut, les négociations continuent.
Le président argentin a assuré qu'elles étaient "bien engagées". La proposition du gouvernement argentin doit d'abord être publiée au Bulletin officiel puis être présentée devant la Security Exchange Commission à New York.
Mais la marge de manœuvre du gouvernement est réduite, avec une économie argentine en récession depuis 2018, un taux de pauvreté de 35% et une l'inflation qui a atteint 53% en 2019, sans compter les conséquences de l'épidémie de coronavirus.
APS/VNA/CVN