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Ferdinand Piech, à Stuttgart le 30 mai 2017. |
"Mon mari (...) est décédé subitement et de manière inattendue le 25 août 2019", écrit Ursula Piëch dans un bref communiqué, confirmant des informations de presse et évoquant "une vie marquée par la passion pour l'automobile et les employés qui les construisent".
Selon plusieurs médias, dont Bild, l'ancien président du directoire et président du conseil de surveillance de Volkswagen est mort dans un hôpital de Rosenheim, en Bavière, où il avait été transporté après s'être écroulé dans un restaurant sous les yeux de sa femme.
Né à Vienne le 17 avril 1937, Ferdinand Piëch est considéré comme le patriarche de VW qu'il a transformé en un groupe comprenant de nombreuses marques automobiles à partir de 1993 avant de céder la direction en 2002.
Qualifié de "légende de l'automobile" par le quotidien Bild, il était l'une des figures les plus importantes de l'industrie allemande et le petit-fils de Ferdinand Porsche, fondateur du constructeur de bolides de luxe et créateur, à la demande du régime nazi, de la célèbre Coccinelle.
Devenu l'influent patron du conseil de surveillance, il avait quitté son poste en 2015 à l'issue d'un bras de fer avec le patron de l'époque, Martin Winterkorn, impliqué dans le scandale des moteurs diesel truqués qui a grandement écorné l'image de l'entreprise et du secteur automobile allemand.
C'est lui qui avait rassemblé les marques VW, Audi, Seat, Bugatti, Lamborghini et Porsche dans le mastodonte Volkswagen pour en faire un groupe d'envergure mondiale.
Habitué des coups d'éclats et des déballages en public des disputes familiales, Ferdinand Piëch a finalement vendu l'essentiel de ses parts dans Porsche SE - l'actionnaire principal de Volkswagen - en 2017 pour près d'un milliard d'euros, marquant la fin de son règne sur l'automobile allemand.
AFP/VNA/CVN