>>Un fidèle de Trump, David Malpass en lice pour diriger la Banque mondiale
>>Le nom d'Ivanka Trump circule pour la présidence de la Banque mondiale
David Malpass à la Maison Blanche, le 6 février. |
Le nouveau président, nommé pour cinq ans et qui s'est dit "honoré", doit prendre ses fonctions mardi 9 avril, juste à temps pour les réunions de printemps de l'institution fondée en 1944 à Breton Woods en même temps que le Fonds monétaire international (FMI).
M. Malpass, 63 ans, jusqu'à présent sous-secrétaire au Trésor américain en charge des affaires internationales, a été "unanimement sélectionné" par le conseil d'administration de la Banque mondiale, indique un communiqué de la Banque.
Il était aussi le seul candidat, personne n'ayant voulu se présenter contre le poulain de Donald Trump et cela d'autant moins qu'une règle tacite veut que la direction de l'institution revienne à un Américain et celle du FMI à un Européen.
Cet arrangement entre les principaux actionnaires des deux institutions financières internationales a été beaucoup critiqué notamment par les pays émergents, qui sont les principaux récipiendaires de leurs conseils et de leurs aides.
Le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin, et la fille et conseillère du président Ivanka Trump, dont le nom avait été évoqué pour prendre la tête de l'institution, ont salué dans un même communiqué "l'élection unanime" de ce candidat "idéal" et "extraordinaire".
Priorité aux vrais pauvres
"Notre mission est plus urgente qu'elle ne l'a jamais été. La pauvreté extrême touche toujours 700 millions de personnes et bien que la croissance mondiale soit positive, trop de gens ne voient aucun progrès dans leurs conditions de vie", a dit M. Malpass dans un message aux employés de la Banque.
"Face à ces défis, notre double objectif d'éliminer l'extrême pauvreté et de partager la prospérité avec tous sont plus justifiés qu'ils ne l'ont jamais été", a-t-il ajouté.
La candidature de M. Malpass avait suscité des inquiétudes à cause de ses reproches en 2017 visant les institutions internationales jugées dépensières, "pas très efficaces" et "souvent corrompues dans leurs pratiques de prêts".
Il a, depuis, mis de l'eau dans son vin et souligné vendredi 5 avril que la Banque "était financièrement solide et bien équipée en outils et talents pour arriver à des succès quantifiables".
Début février, M. Malpass avait indiqué qu'il voulait recentrer l'institution sur "le cœur de sa mission" en sortant de la pauvreté les pays les plus affectés et en réduisant l'accès aux prêts de pays plus développés comme la Chine.
"Il ne fait aucun sens que des pays à plus hauts revenus obtiennent des ressources de la Banque quand des pays plus pauvres pourraient en faire un meilleur usage", avait-il expliqué.