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Le milieu anglais Eric Dier (centre) buteur contre l'Allemagne en match de préparation à l'Euro-2016, le 26 mars au stade olympique de Berlin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Kroos (43e) et Gomez (57e), avaient pourtant donné l'avantage aux champions du monde en titre, mais les Anglais sont revenus grâce à Kane (61e) et Vardy (84e), puis l'ont emporté sur une tête de Dier (90+1).
Le match avait fait l'objet de mesures de sécurité renforcées, après les attentats de Bruxelles qui ont fait mardi 22 mars 31 morts.
Des contrôles plus intenses ont rendu l'accès au stade olympique de Berlin moins rapide et quelque 1.500 renforts policiers venus de toute l'Allemagne avaient été déployés aux abords de l'enceinte.
Les joueurs ont tenté de faire abstraction de ce lourd contexte, même si pour la Mannschaft tout cela rappelait les attentats de Paris, le 13 novembre, au cours desquels, après la défaite face à la France (2-0), les hommes de Joachim Löw avaient dû passer la nuit dans les entrailles du Stade de France.
Quatre jours plus tard, l'équipe allemande avait vu sa rencontre contre les Pays-Bas à Hanovre (Nord) annulée en raison de menaces terroristes.
"J'essaie de ne pas me laisser influencer négativement", a confié, avant d'affronter les Anglais, le milieu offensif du Bayern Thomas Müller. "Même s'il faut dire que ce qui se passe en ce moment en Europe est un peu fou".
En tant que joueurs, a-t-il ajouté, "nous devons faire confiance dans le bon travail de la DFB (la fédération allemande) et des autorités".
En ouverture du match, une minute de silence a été observée en hommage aux victimes des attaques de Bruxelles et le football a ensuite repris ses droits, sans aucun incident à déplorer.
L'Angleterre combative
L'Allemagne, pas franchement à l'aise, a d'abord semblé avoir du mal à trouver le fil de son jeu face à une jeune équipe d'Angleterre, bien organisée, combative et regroupée en défense.
Les hommes d'Hodgson parvenaient bien à couper la circulation entre les milieux défensifs allemands Kroos et Khedira et le triangle offensif Reus-Müller-Gomez.
Mais au fil des minutes, la Mannschaft parvenait à reprendre le contrôle et sur une ouverture enfin précise de Khedira, Gomez marquait d'une frappe croisée (27e) avant que son but soit refusé pour une position de hors-jeu imaginaire.
Le match demeurait équilibré et Lallana (Liverpool) était à deux doigts de tromper Neuer (38e) mais sa frappe s'envolait.
C'est finalement le milieu allemand du Real Madrid, Toni Kroos, qui allait libérer le stade olympique de Berlin, à guichets fermés pour ce "Klassiker".
Héritant du ballon dans le rond central, il avançait sans être attaqué, avant de décocher du gauche une frappe fusante qui allait se loger au ras du poteau de Butland pour le but du 1-0, juste avant la pause (43e).
Au retour des vestiaires, la rencontre offrait un visage plus ouvert, les deux équipes libérant des espaces dans lesquels le jeu pouvait s'exprimer.
Dans cette configuration, c'est l'Allemagne, plus en confiance, qui se mettait d'abord en évidence : Reus se heurtait d'abord à Fraser Forster (remplaçant de Butland, sorti sur blessure), tout comme Rüdiger, à bout portant (49).
Injustement privé de son but en première période, Gomez allait trouver le chemin du 2-0 sur une belle tête croisée à la suite d'un centre au cordeau de Khedira (57).
Mais le style débridé de la partie n'était pas pour déplaire aux Anglais, Ali obligeant d'abord Neuer à se coucher sur une frappe lointaine (52e).
L'Allemagne se montrait moins rigoureuse et sur un corner mal repoussé, l'attaquant vedette de Tottenham, Harry Kane, héritait du ballon, dos au but. D'un dribble, il parvenait à se retourner et trompait Neuer (2-1, 61e) pour relancer son équipe.
L'Angleterre retrouvait le sens de la marche et se montrait de plus en plus dangereuse. Et à la 74e, Vardy, tout juste entré en jeu, égalisait d'une talonnade pleine de culot (2-2).
Tout d'abord souveraine, l'Allemagne laissait finalement l'Angleterre triompher, Dier marquant de la tête sur corner (84e, 3-2).