L'AIE moins optimiste pour la demande de gaz à cause de l'Europe

La part du gaz naturel dans le bouquet énergétique mondial augmentera d'ici 2018 à un rythme plus faible qu'estimé auparavant, en raison notamment de la crise des centrales à gaz en Europe, a prévenu le 20 juin l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Dans son rapport annuel sur le marché gazier, publié lors du Forum économique de Saint-Petersbourg en Russie, l'AIE a estimé que le marché du gaz allait croître de 2,4% par an en moyenne dans les 5 ans qui viennent, alors qu'elle tablait l'an dernier sur 2,7%. La consommation mondiale de gaz devrait ainsi passer de 3.427 milliards de mètres cubes l'an dernier à près de 4.000 en 2018.

Selon l'AIE, la consommation mondiale de gaz devrait passer de 3.427 milliards de mètres cubes l'an dernier à près de 4.000 en 2018.

L'AIE explique l'abaissement de sa prévision par une demande affaiblie en Europe et à des difficultés qui freineront la croissance de la production au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Sur le Vieux continent, la consommation de gaz décline depuis 2011, affectée par la crise économique, et la concurrence dans la production d'électricité du charbon américain (dont les prix ont eux-mêmes chuté à cause du gaz de schiste).

La demande européenne devrait ainsi tomber l'an prochain à 499 milliards de mètres cubes, un plancher depuis 2002, avant d'opérer une très lente remontée. À l'inverse, la Chine, sur fond de préoccupations environnementales grandissantes, devrait assurer 30% de la croissance de la demande gazière mondiale dans les cinq ans qui viennent, en misant sur cette énergie moins polluante que le charbon ou le fioul.

Le gaz naturel est toujours en plein "âge d'or"

Parmi les autres enseignements de ce rapport, l'AIE avance que la production non conventionnelle de gaz, autrement dit l'extraction du gaz de schiste, "restera un phénomène nord-américain" à moyen terme.

En effet, si d'autres pays se lancent dans l'exploration de leurs ressources en gaz de schiste, notamment en Europe, les perspectives de production sont entravées "par des contraintes géologiques, d'infrastructures et environnementales, et un manque d'acceptation sociale".

Malgré ces prévisions contrastées, l'AIE, qui défend les intérêts des principaux pays consommateurs d'énergie, estime que le gaz naturel est toujours en plein "âge d'or", et après longtemps joué un rôle secondaire dans l'ombre du pétrole, devrait continuer à voir ses usages et ses parts de marché se développer globalement, notamment dans les transports.

Selon ses calculs, la demande mondiale de gaz a ainsi augmenté depuis 2011 (date à laquelle l'AIE a évoqué pour la première fois un "âge d'or") de 124 milliards de mètres cubes, soit l'équivalent de la production norvégienne.

AFP/VNA/CVN

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