L’actionnarisation des entreprises publiques au centre des préoccupations

D’ici à 2020, le gouvernement est déterminé à achever la restructuration des entreprises publiques en poursuivant leur actionnarisation. Pour celles qui l’ont déjà été, il souhaite qu’elles soient vraiment puissantes. Évaluations d’un vice-Premier ministre et de plusieurs ministres.

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L’actionnarisation,
la meilleure solution
Le vice-Premier ministre Vuong Dinh Huê, président du Comité de pilotage du renouvellement et du développement des entreprises.

L’actionnarisation des entreprises publiques suit de très près les dispositions des résolutions du Parti et constitue la meilleure solution pour restructurer les entreprises d’État. Une fois actionnarisées, elles sont davantage rentables, connaissant, notamment, une hausse de leur chiffre d’affaires, et rémunèrent mieux leurs employés. D’après les résultats sur la rentabilité des 350 entreprises actionnarisées en 2015, leurs bénéfices avant imposition a augmenté de 49%, leurs contributions au budget d’État, de 27%, leur capital social, de 72%, leurs actifs, de 39%, leur chiffre d’affaires, de 29%, et la rémunération moyenne de leurs employés, de 33%.

Les entreprises actionnarisées ont des contributions positives au développement socio-économique du pays. Elles ont participé directement à l’élevation de la compétitivité de l’économie nationale, ainsi qu’au développement des marchés boursier et financier. En effet, actuellement, 450 des 700 compagnies cotées en bourse sont des entreprises publiques ayant fait l’objet d’une restructuration. Toutefois, la plupart des entreprises actionnarisées sont de grande envergure, et font face à des difficultés qu’elles devront régler d’ici à 2020. Il s’agit de questions de finance et d’endettement.

Une politique sur la bonne voie
Nguyên Chi Dung, ministre du Plan et de l’Investissement

Selon les résultats d’un sondage effectué auprès des entreprises publiques actionnarisées en 2013, leur rentabilité a augmenté. En effet, 39,6% des entreprises réalisent des bénéfices en hausse de plus de 10%, et 36,5% entreprises, de moins de 10%.

En particulier, plus de 70% d’entre elles ont réalisé des changements positifs en termes de rémunérations et de primes salariales. Si l’on fait une petite comparaison, presque tous les indices de rentabilité tels que taux de profit, ratio marginal de la production de capital (ICOR), ainsi que bénéfices avant imposition des entreprises actionnarisées sont supérieurs à ceux des entreprises dont l’État détient encore 50% ou 100% du capital. Ce qui montre que la politique de restructuration des entreprises publiques par retrait partiel ou total de l’État est la bonne voie.

Il faut une grande unanimité afin de parvenir au but
Dinh Tiên Dung, ministre des Finances

Il faut reconnaître une réalité, c’est que la rentabilité de la plupart des entreprises publiques n’est pas encore à la hauteur de l’importance de leur capital et de l’envergure de leur production. Dans plusieurs secteurs importants de l’économie, les entreprises publiques possèdent de grandes parts de marché, sans toutefois répondre aux besoins de l’économie, et ne suivent toujours pas les tendances de l’économie mondiale et les exigences de l’intégration au monde, et ce, sans parler de compétences managériales encore faibles. La restructuration des entreprises publiques s’accélère beaucoup ces dernières années. Si en 2010, le pays recensait près de 1.500 entreprises publiques, en 2015, elles ne sont plus que 781.

Identifier à temps les faiblesses
Nguyên Xuân Cuong, ministre de l’Agriculture et du Développement rural

La restructuration des entreprises publiques est encore trop lente. La plupart ne respectent pas leurs feuilles de route et les délais fixés. Plusieurs n’arrivent pas à céder leurs actions conformément au plan approuvé. Après l’actionnarisation, je pense qu’elles devront résoudre plusieurs problèmes persistants, dont des litiges en matière patrimoniale, en particulier de foncier, mais aussi de dette ou d’assurances sociales. Afin que ce processus soit plus efficace, il faut préciser clairement l’objet de l’activité de chaque entreprise, déterminer les responsabilités des parties concernées, et professionnaliser les évaluations des biens. De plus, nous devons procéder à des évaluations périodiques de ces processus afin d’identifier clairement les réalisations et les faiblesses en vue de définir des plans et mesures pour les étapes suivantes.


Une tâche majeure pour 2017
Selon le rapport du Comité de pilotage du renouvellement et du développement des entreprises, le nombre d’entreprises publiques a considérablement diminué ces 15 dernières années, passant de 6.000 à 718 en octobre 2016. De 2011 à 2015, 591 entreprises publiques ont été actionnarisées, soit 96% du plan. La plupart des établissements actionnarisés ont une activité rentable. Les actifs détenus par l’Etat dans ces entreprises sont passés de 810.000 milliards de dôngs à 1.234.000 milliards de dôngs. Cependant, le processus de la restructuration et la réorganisation des entreprises publiques est plus lent que prévu, et l’efficacité de la production et des affaires de ces entreprises ne correspondent pas aux ressources qu’elles détiennent.
La réorganisation et le renouvellement des entreprises publiques doivent être considérés comme la tâche politique importante de 2017, a souligné le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc lors d’une récente conférence nationale sur la restructuration des entreprises publiques pendant la période 2016-2020, le 6 décembre à Hanoï. Le Premier ministre a souligné la nécessité de mettre en place une feuille de route et des méthodes appropriées pour l’actionnarisation des entreprises publiques.


Linh Tâm - Linh Thao/CVN

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