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La Première ministre britannique Theresa May quitte le 10 Downing Sreet à Londres, le 3 avril. |
"Il y a beaucoup de choses sur lesquelles je suis en désaccord avec le Parti travailliste, mais sur le Brexit, je pense qu'il y a certains points sur lesquels nous pouvons nous mettre d'accord", a déclaré la Première ministre britannique Theresa May.
Son gouvernement est engagé depuis mercredi 3 avril dans des tractations avec le Labour pour tenter de trouver un accord susceptible d'être adopté par le Parlement afin de concrétiser la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne.
Celle-ci a déjà été retardée une première fois en mars, et pourrait l'être une deuxième fois la semaine prochaine. "Peut-on trouver une solution qui nous assure un bon accord accepté par le Parlement ? Cela nécessitera des compromis des deux côtés", a-t-elle souligné dans une vidéo d'un peu plus de deux minutes.
Les députés britanniques ont rejeté trois fois l'accord de retrait négocié entre Londres et Bruxelles, et "je ne les imagine pas l'approuver en l'état actuel des choses", a poursuivi la dirigeante conservatrice.
"C'est pourquoi nous cherchons de nouvelles méthodes, une nouvelle approche, pour trouver un accord au Parlement, et cela implique des discussions transpartisanes", se justifie-t-elle alors qu'une partie de son camp a critiqué avec virulence sa main tendue à l'opposition.
Un peu plus tôt, la députée travailliste Rebecca Long-Bailey avait jugé "décevante" "l'absence de véritable changement" dans les propositions du gouvernement, mais avait souligné que "l'ambiance générale (des discussions) est plutôt positive et optimiste".
"Nous attendons désormais que le gouvernement revienne vers nous pour nous dire s'il est prêt à modifier ses lignes rouges", a-t-elle déclaré sur la BBC.En attendant de trouver un terrain d'entente avec les dirigeants européens, Theresa May a réclamé cette semaine un nouveau report de la date du Brexit pour le 30 juin. Une date initialement fixée au 29 mars, puis décalée au 12 avril.
La demande de report devra être approuvée à l'unanimité des 27 autres pays membres de l'UE pour entrer en vigueur. Mais ceux-ci pourraient proposer un report plus long, jusqu'à 12 mois, selon un haut responsable européen. Un Conseil européen exceptionnel consacré au Brexit se réunira le 10 avril.
APS/VNA/CVN