Selon les spécialistes, cet accord qui est conforme aux principes de l’Organisation mondiale du commerce donnera de grandes opportunités à ses parties, et plus particulièrement au Vietnam, en raison notamment des exemptions fiscales pour au moins 90% des produits, mais aussi d'une augmentation quasiment mécanique de l’investissement européen sur son territoire.
Le commerce UE-Vietnam présente des complémentarités et non pas la concurrence. Photo : Vu Sinh/VNA/CVN |
Par contre, le Vietnam pourrait faire face à certaines difficultés, notamment avec la suppression des taxes sur la quasi-totalité des catégories fiscales de produits, une plus grande ouverture de son marché des services, la modification de ses réglementations sur le commerce et l’investissement afin de les rendre plus transparentes.
Lê Triêu Dung, chef adjoint du Département chargés des politiques du commerce multilatéral du ministère de l’Industrie et du Commerce, a précisé que l'EVFTA ne s’arrête pas aux secteurs traditionnels comme le commerce de marchandises et de services, mais aussi la propriété intellectuelle, les achats publics ou encore le développement durable, ce qui pourraient entraîner des difficultés pour les entreprises vietnamiennes.
En tout état de cause, celles-ci peuvent et même doivent contribuer à ces négociations en donnant leurs opinions afin de défendre leurs intérêts, et se préparer par ailleurs à exploiter les dispositions fiscales privilégiées de cet accord, a-t-il souligné.
Selon Jean-Jacques Bouflet, conseiller ministre de la Mission européenne au Vietnam, le commerce UE-Vietnam présente des complémentarités et non pas la concurrence. Aussi, l’EVFTA favorisera -t-il les deux parties.
Le commerce bilatéral a bondi ces dernières années, les exportations vietnamiennes ayant bénéficié d'une croissance de 45,5% en 2011 et de 22,5% en 2012, et ses importations de l'UE, une hausse respective de 18% et 13,3%.
AVI/CVN