>> Athènes envahie par d'épais nuages de poussière et de sable du Sahara
La ville suisse de Chexbres, dans le canton de Vaud, enveloppée dans un voile de sable du Sahara, le 30 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Sud-Est de la France est également touché samedi 30 mars par cet épisode de pollution aux particules fines, ont annoncé les préfectures de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca) et de l'Hérault.
"L'arrivée de #poussières du #Sahara entraîne une péjoration très nette de l'ensoleillement et de la visibilité. S'ajoute également une augmentation des concentrations de particules fines", souligne MétéoSuisse dans un message sur X.
Les poussières étant concentrées à moins de 3.000 mètres, la qualité de l’air s'est particulièrement dégradée, depuis les bords du lac Léman jusqu'au reste du pays.
Selon AirCHeck, l’application lancée par les cantons pour livrer en temps réel des données sur la qualité de l’air en Suisse, la pollution de l'air est élevée dans un couloir du sud-ouest jusqu'au Nord-Est du pays.
Ces poussières ont atteint quelque 180.000 tonnes, selon les modèles de calcul utilisés, a déclaré à la radio publique le météorologue Roman Brogli, de SRF Meteo.
Il s'agit d'une quantité exceptionnellement élevée, selon M. Brogli, les événements récents de ce type n'ayant apporté que la moitié de ce volume en Suisse.
Dans le Sud-Est de la France, "le seuil d’alerte" a été dépassé samedi 30 mars dans toute la région Paca mais aussi dans l'Hérault et le Gard.
"Ces particules s'ajoutent aux embruns marins, formés par les conditions météorologiques très venteuses sur le littoral. Ces phénomènes naturels entraînent une hausse importante des concentrations de PM10", a précisé la préfecture de l'Hérault dans un communiqué.
Vendredi 29 mars déjà, un fort vent du sud avait transporté le sable du Sahara du Nord de l'Afrique vers la Suisse.
Le Sahara est la plus grande source de poussières minérales, en libérant entre 60 et 200 millions de tonnes par an et si les plus grosses particules retombent rapidement au sol, les plus petites peuvent être transportées sur des milliers de kilomètres et atteindre toute l'Europe.
En se déposant, ce sable donne notamment une teinte orangée à la neige. Si ces poussières ne peuvent pas rayer les skis, comme l'a assuré MétéoSuisse, elles peuvent en revanche avoir un effet sur la fonte et notamment celle des glaciers.
En réduisant le pouvoir de réflexion de la glace, la poussière facilite l'absorption de l'énergie solaire.
En France, cette situation devrait refluer dimanche 31 mars en raison d'orages prévus dans le Sud du pays. La situation devrait également s'améliorer en Suisse où le phénomène devrait avoir disparu dimanche matin 31 mars.
AFP/VNA/CVN