 |
| Des étudiants de français à la faculté des langues étrangères de l’Université de Cân Tho. |
En cette période j’étais présent à la faculté des langues étrangères de l’université de Cân Tho, qui a formé de nombreux étudiants à la langue française. La situation de l'épidémie de COVID-19, qui s'est quelque peu améliorée, a créé les conditions pour que je puisse rencontrer et discuter directement avec les étudiants.
Ces dernières années, le français est devenu une langue bénéficiant de beaucoup d'attention et d'amour de la part des jeunes, en raison notamment de son énorme couverture dans des pays d'Europe, d'Afrique, d'Amérique mais aussi de sa propagation vers les pays d'Asie. C'est une opportunité et aussi un défi pour de nombreux jeunes.
Une rencontre inattendue
En flânant dans le quartier de la cantine de l’université, j'ai croisé deux jeunes qui m'ont demandé si j’étais étudiant en 3e année de langue française et, après ce premier échange, ils ont accepté un entretien. Question centrale : "En apprenant le français, quelle est votre carrière rêvée ? Et êtes-vous sûr de réaliser ce rêve ?".
 |
| Ngô Trong Nghia (à gauche) et Huynh Chi (à droite). |
Huynh Chi a longuement réfléchi avant de se répondre : «Je veux être guide touristique. C'est mon rêve depuis l'enfance de pouvoir découvrir de nombreux lieux, cultures, spécialités, ... de chaque région, de chaque ethnie, de chaque pays. Cependant, il est difficile de dire si oui ou non je pourrais obtenir un emploi à coup sûr". Huynh Chi a ajouté : "Bien que le français soit largement utilisé, les opportunités d'emploi sont limitées, il y a une forte concurrence, ce qui réduit les postes avec des salaires relativement bas".
À cette même question, Ngo Trong Nghia semble au contraire très enthousiaste : "Bien sûr traducteur ! Quant aux chances d'obtenir un emploi, je les estime à 40%. Et, pour les 60% restants, je devrai compter sur la chance".
On peut comprendre, à travers ces conversations l'anxiété et la pression qui pèsent sur eux. L'emploi reste l'une des principales préoccupations de nombreux jeunes, notamment ceux qui se forment au français, car les opportunités d'emploi sont peu nombreuses, la concurrence élevée et la demande croissante d'utiliser l'anglais rend le français quelque peu "oublié".
Réussir ou non dépend de soi-même !
Actuellement, la France entretient de bonnes relations avec le Vietnam, la demande en ressources humaines est donc assez élevée. En outre, grâce au français, les jeunes peuvent accéder à toutes les connaissances avancées. Rien qu'en essayant, ils peuvent tout apprendre d'un simple toucher de la main, augmenter la valeur d’eux-mêmes. N’oublions pas qu'en plus du diplôme, les compétences relationnelles, de communication sont un facteur important pour les entreprises. Réussir ou non dépend donc de soi-même.
Nguyên Thanh Sang/CVN