>>Des pistes pour éviter le pire de la catastrophe climatique
>>La pollution de l’air urbaine appelle des mesures d’urgence
Chaque année, environ sept millions de décès dans le monde sont dus à la pollution atmosphérique, a révélé l'OMS. |
Un nombre record de plus de 6.000 villes dans 117 pays surveillent désormais la qualité de l'air, mais les habitants de ces villes y respirent toujours des niveaux dangereux de particules fines et de dioxyde d'azote, a précisé l'OMS, ajoutant que les populations vivant dans des pays à revenu faible ou intermédiaire sont les plus exposées.
Ces conclusions ont incité l'OMS à appeler à diminuer l'utilisation des combustibles fossiles et à adopter d'autres mesures concrètes pour faire baisser les niveaux de pollution de l'air. "Les prix élevés des combustibles fossiles, la sécurité énergétique et l'urgence consistant à relever le double défi sanitaire de la pollution de l'air et du changement climatique soulignent la nécessité urgente de progresser plus rapidement vers un monde beaucoup moins dépendant des combustibles fossiles", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS.
Selon l'agence onusienne, globalement, les habitants des pays en développement sont les plus exposés à la pollution de l'air. Les matières particulaires, en particulier les PM2,5, sont capables de pénétrer profondément dans les poumons et dans la circulation sanguine, provoquant des troubles cardiovasculaires, cérébrovasculaires et respiratoires, selon le communiqué, ajoutant que le dioxyde d'azote est associé aux maladies respiratoires, en particulier à l'asthme.
Pollution atmosphérique
Chaque année, plus de 13 millions de décès dans le monde sont dus à des causes environnementales évitables, dont sept millions de décès liés à la pollution atmosphérique, a révélé l'OMS.
"Après avoir survécu à une pandémie, il est inacceptable de continuer à enregistrer sept millions de décès évitables et d'innombrables années en bonne santé perdues évitables du fait de la pollution de l'air. Trop d'investissements sont encore consacrés à un environnement pollué plutôt qu'à un air propre et sain", a indiqué Maria Neira, directrice du Département environnement, changement climatique et santé de l'OMS.
L'agence onusienne recommande la mise en place de systèmes de transport public sûrs et abordables et des réseaux adaptés aux piétons et aux cyclistes, des investissement dans des logements et des centrales électriques à haut rendement énergétique, l'amélioration de la gestion des déchets industriels et municipaux, la réduction de l'incinération des déchets agricoles et de certaines activités agroforestières comme la production du charbon de bois.