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Photo fournie le 16 novembre 2021 par Pfizer montrant la production de sa pilule contre le COVID (Paxlovid), dans une usine de Fribourg, en Allemagne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce traitement antiviral, à administrer par voie orale, est commercialisé sous le nom de Paxlovid. Il a été autorisé fin décembre aux États-Unis et dans une quarantaine de pays depuis, y compris dans l'Union européenne.
Des études ont indiqué qu'il réduit significativement les hospitalisations et les décès chez les patients risquant de développer une forme grave de la maladie et devrait rester efficace contre le variant Omicron.
Les antiviraux agissent en diminuant la capacité d'un virus à se répliquer, freinant ainsi la maladie.
L'Administration nationale chinoise des produits médicaux a "approuvé" le médicament "sous condition", a-t-elle indiqué samedi 12 février. Comme d'autres pays, la pilule sera réservée aux patients risquant de développer une forme grave du COVID.
Le géant pharmaceutique américain Pfizer devra par ailleurs poursuivre les études sur ces comprimés et en soumettre les résultats au régulateur chinois, a-t-elle précisé dans un communiqué publié sur son site internet.
Cette autorisation intervient au moment où la Chine est confrontée, depuis plusieurs semaines, à quelques petits foyers d'infection. Certes très limités, ils mobilisent les autorités sanitaires car plusieurs cas du variant Omicron ont été détectés.
JO d'hiver
La Chine mène depuis le début de l'épidémie une stratégie zéro COVID, qui consiste à tout faire pour limiter la survenue de nouveaux cas, généralement de quelques dizaines par jour seulement.
Le ministère de la Santé n'a par exemple fait état samedi 12 février que de 40 nouveaux malades locaux dans tout le pays.
Si ces chiffres sont dérisoires par rapport à ceux enregistrés dans d'autres parties du monde, ils poussent le gouvernement à redoubler de vigilance au moment où la ville de Pékin organise les Jeux olympiques d'hiver jusqu'au 20 février. Tous les participants sont confinés dans une bulle sanitaire étanche qui empêche tout contact avec le reste de la population.
La Chine n'a toutefois autorisé aucun vaccin étranger contre le COVID jusqu'à présent. Les seuls vaccins disponibles dans le pays sont ceux des fabricants locaux. Ceux des laboratoires public Sinopharm et privé Sinovac, qui utilisent la technique classique du virus inactivé, sont de très loin les plus utilisés.
Au total, 3,03 milliards de doses ont déjà été administrées dans le pays, selon le ministère chinois de la Santé, qui faisait état fin janvier d'un taux de vaccination complète (deux doses) de plus de 90%.
Verre d'eau
Un chargement de pilules Pfizer contre le COVID (Paxlovid) sort d'un avion cargo à l'aéroport d'Incheon, près de Séoul, le 13 janvier 2022. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Mais des doutes subsistent quant à l'efficacité de ces vaccins face aux nouveaux variants. Sinovac a indiqué vouloir mettre au point une dose spécifique à Omicron.
L'Agence européenne des médicaments (EMA) avait déjà approuvé fin janvier le Paxlovid de Pfizer, premier traitement antiviral oral contre la maladie autorisé dans l'Union européenne (UE). Ce type de comprimés pourrait potentiellement marquer un pas vers la fin de la pandémie car ils sont faciles à administrer : ils peuvent être pris à la maison avec un verre d'eau.
Le Paxlovid est une combinaison d'une nouvelle molécule, PF-07321332, et du ritonavir, un antiviral contre le VIH, qui se prennent sous forme de comprimés séparés.
Pfizer dit en avoir déjà vendu pour 72 millions de dollars en 2021 et espère en produire 120 millions de doses sur l'ensemble de l'année 2022.