>> La Patrouille de France survole la statue de la Liberté
La Patrouille de France fête ses 70 ans d'existence, photo d'un entrainement, le 18 mai 2023 à Salon-de-Provence. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"La Patrouille de France, on en est fier. C’est bleu, blanc, rouge. C’est notre drapeau", se réjouit Arthur Mrozinsko, 20 ans, membre de l'association de "spotters" (observateurs passionnés d'avions) DCA - Le Zinc.
"Ils passent le 14 juillet, ils font le défilé du 14 juillet sur la plus belle avenue du monde. C’est magnifique. En plus, c’est les 70 ans, ce sera inoubliable", se félicite le jeune homme, salarié chez l'avionneur Airbus et qui porte au bras... un tatouage "Patrouille de France".
Comme lui, des centaines de "spotters" se pressaient, appareils photos avec d'impressionnants téléobjectifs autour du cou, pour voir en fin d'après-midi passer les huit jets de la "Grande Dame", un des surnoms de la patrouille, formant un "70" dans le ciel gris.
"On vient avant tout pour l’ambiance et voir les copains +spotters+. On passe des supers moments avec les amis, le restau le soir et autour d’une passion, de beaux avions", explique ainsi Antoine Ryckeboer, 38 ans, originaire de Valenciennes et lui aussi membre de l’association DCA - Le Zinc.
"On a un beau plateau cette année avec les Saudi Hawks (patrouille d'Arabie Saoudite), qui n'est pas une patrouille qu'on voit souvent, les Espagnols, les Croates, les Suisses, les Français. Du coup, on vient pour ça", poursuit-il, en référence aux formations étrangères invitées à l'occasion de cet anniversaire.
"Les pilotes à la Patrouille de France sont tous des pilotes de chasse d'active. La particularité, c'est qu'ils ont 10 à 12 ans d'expérience et ils sont cooptés par l'équipe en place. Donc ils sont choisis par les pilotes en place pour l'année suivante", rappelle le lieutenant-colonel Aurélien Hazet, directeur des équipes de présentation de l'Armée de l'air.
Les huit membres, et un remplaçant, de la patrouille, sont en effet remplacés par tiers chaque année, restant trois ans au sein de cette unité d'élite.
Dès avant la Deuxième Guerre mondiale, l'armée de l'Air française avait des patrouilles acrobatiques.
Mais la (petite) histoire bascule le 17 mai 1953, lors d'un meeting avec la 3e escadre de Reims organisé à Alger : "Le commentateur, Jacques Noetinger, un très grand nom de l'aéronautique, s'emballe au micro et parle de la +Patrouille de France+. Tout le monde accroche à ce terme, et l'armée de l'Air va l'adopter officiellement", a raconté Alexis Rocher, rédacteur en chef de Fana de l'aviation et de Planète aéro.
Le meeting aérien doit se poursuivre dimanche 21 mai et quelque 80.000 fanas d'aviation sont attendus tout au long du weekend sur la base aérienne 701 de Salon de Provence.
AFP/VNA/CVN