>>Le dollar se stabilise vis-à-vis de l'euro
>>La livre monte, les négociations sur l'accord post-Brexit se poursuivent
Les billets de la livre britannique. |
AFP/VNA/CVN |
Vers 19h00 GMT, la livre grimpait de 0,61% à 1,3447 USD pour une livre. Plus tôt à Londres, elle avait atteint 1,3500 USD pour la première fois depuis décembre 2019. Face à l'euro, la monnaie britannique gagnait 0,39%, à 90,28 pence pour un euro.
"La montée de la livre est un signe que le marché parie sur un accord commercial de la dernière heure entre le Royaume-Uni et l'Union européenne qui évite des tarifs douaniers pouvant affaiblir l'économie britannique l'année prochaine", a estimé Joe Manimbo de Western Union.
Alors que la période de transition post-Brexit s'achèvera le 1er janvier 2021, les négociations se poursuivent entre l'Union européenne et Bruxelles.
"Il semblerait qu'ils (les deux parties) rentrent dans une phase intense de négociations", a commenté Neil Wilson, analyste chez Markets.com.
Un diplomate européen a souligné que dans certains domaines, les Européens n'étaient plus qu'à "quelques millimètres de leurs lignes rouges", excluant toute nouvelle concession supplémentaire malgré la contrainte de plus en plus pressante du calendrier.
La livre montait par ailleurs en raison de la faiblesse du billet vert qui a atteint un plus bas en plus de deux ans, face à l'euro. Le billet vert perdait 0,26% à 1,2146 USD pour un euro, son plus bas depuis avril 2018.
Le dollar américain est affaibli par l'appétit pour le risque du marché et par les mesures d'assouplissement monétaire prises par la Réserve fédérale américaine (Fed) pour soutenir l'économie face à la pandémie de COVID-19.
"Avec l'approche des fêtes et de nombreux jours fériés, la prudence pourrait regagner le marché, donc il y a un risque de correction, mais pour l'instant, dès que l'euro baisse un peu, les cambistes se ruent dessus", a résumé Stephen Innes, analyste chez Oanda.
"La Banque centrale européenne (BCE) va avoir une situation délicate à gérer la semaine prochaine" lors de sa réunion de politique monétaire, a commenté Jane Foley, analyste chez Rabobank.
Une monnaie trop forte pèse sur l'inflation, et pourrait pousser la BCE à plus d'action pour soutenir l'économie face à la pandémie de COVID-19.