>>Sous la pression de l'Inter, l'AC Milan reste insubmersible
>>Italie : l'AC Milan enchaîne, l'Inter seule deuxième
L'attaquant Federico Chiesa (droite), ouvre le score pour la Juventus lors du match de Serie A sur le terrain de l'AC Milan, le 6 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Non content de revenir à sept longueurs de Milan et six de l'Inter, l'entraîneur turinois Andrea Pirlo a aussi eu la satisfaction de ne pas dépendre du seul Cristiano Ronaldo, plutôt discret à San Siro.
Ce sont cette fois la vitesse et des frappes de Federico Chiesa et la technique retrouvée de Paulo Dybala qui ont parlé.
Sur une délicieuse talonnade de l'Argentin, l'Italien a concrétisé la belle entame turinoise d'une frappe croisée (18e). Et après l'égalisation milanaise avant le repos, Chiesa a redonné l'avantage aux Bianconeri d'une frappe puissante au ras du poteau (62e), toujours servi par Dybala.
Ce duo "Chiebala" a fait oublier à San Siro la paire "Moraldo" en l'absence d'Alvaro Morata (blessé), dans une équipe également privée de la vitesse de Juan Cuadrado (COVID-19).
"C'était important ce match, surtout pour trouver un état d'esprit, on voulait venir avec l'état d'esprit d'une équipe qui voulait commander le match", a expliqué Pirlo, en saluant notamment la prestation d'Adrien Rabiot.
Penalty raté pour l'Inter
"La Juve a encore faim", a résumé le capitaine Leonardo Bonucci.
Milan, également handicapé par des absences majeures, dont celle de Zlatan Ibrahimovic, spectateur en tribunes, n'a jamais fermé le jeu pour chercher un nul qui aurait suffi à son bonheur.
Mais l'énergie déployée pour arracher l'égalisation, sur une frappe en lucarne de Davide Calabria (41e), après un joli travail de Rafael Leao, a été payée au retour des vestaires. Et la Juve, avec son expérience de nonuple tenant du titre, en a profité pour lancer ses flèches : Chiesa de nouveau puis Weston McKennie pour le 3-1 à l'entame du dernier quart d'heure.
"Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas connu la désagréable sensation de la défaite, mais (...) il ne doit pas y avoir de regrets après un tel match", a estimé l'entraîneur milanais Stefano Pioli.
L'attaquant chilien de l'Inter Milan, Alexis Sanchez, rate son penalty lors du match de Serie A contre la Sampdoria, à Gênes, le 6 janvier. |
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Milan n'avait plus été battu en Serie A depuis sa défaite contre Genoa (1-2) en mars, soit 27 matches consécutifs (12 la saison dernière, 15 cette saison).
Les Rossoneri restent en tête puisque l'Inter s'est aussi inclinée, à Gênes face à la Sampdoria (1-2). Fin de série aussi pour les Nerazzurri, qui restaient sur huit victoires consécutives.
Les hommes d'Antonio Conte, qui ont raté un penalty en début de match par Alexis Sanchez, se sont inclinés sur deux buts d'ex-pensionnaires de l'Inter (Candreva sur penalty, 23e, puis Keita Baldé, 38e).
Naples surpris, Gattuso abattu
En seconde période, l'Inter a tout tenté avec les entrées de Romelu Lukaku, non titularisé après une alerte musculaire, Christian Eriksen et Arturo Vidal, laissé lui aussi sur le banc au départ après avoir été recadré le week-end dernier. Mais elle n'aura réussi qu'à réduire le score par Stefan de Vrij (65e).
"C'était un match étrange, on s'est retrouvés d'un penalty raté à subir un penalty et un but, et en difficulté", a constaté Conte, tout en estimant que "l'équipe avait bien joué, eu des occasions" et "méritait un peu mieux".
La chute des deux premiers du championnat fait les affaires de l'AS Rome (3e), qui revient à trois points de l'Inter avant leur face à face dimanche 10 janvier au stadio Olimpico.
Les Giallorossi se sont facilement imposés chez la lanterne rouge Crotone (3-1), grâce à Borja Mayoral (deux buts, un penalty obtenu) qui a parfaitement suppléé son capitaine Edin Dzeko (blessé).
La plupart des autres candidats à l'Europe ont aussi assuré, à l'exception notable de Naples (6e), surpris en fin de match par le relégable La Spezia (1-2) pourtant réduit à dix.
De quoi laisser son entraîneur Gennaro Gattuso abattu : "Ce n'est pas de la malchance, cette saison on laisse filer des matches incroyables, il faut comprendre ce qui s'est passé".