La grippe A/H1N1, connue pour être une maladie rare qui tue plus de la moitié des personnes touchées, pourrait être plus courante mais moins mortelle qu'on ne le pensait, montre une étude américaine publiée le 23 février dans la revue Science. Cette étude pourrait atténuer les craintes qu'une éventuelle pandémie de grippe A/H1N1 ne tuent des millions de personnes, qui avaient été récemment relancées avec la création dans un laboratoire néerlandais d'un virus mutant de la grippe A/H1N1 potentiellement ravageur. Des chercheurs de l'école de médecine Mount-Sinai à New York ont analysé 200 études internationales qui reposaient sur des tests sanguins effectués sur près de 13.000 participants dans le monde. Ils se sont rendus compte qu'entre 1% et 2% des participants montraient des signes d'une infection passée de la grippe A/H1N1, ce qui voudrait dire que des millions de personnes auraient pu être infectées dans le monde sans savoir qu'ils avaient eu la grippe aviaire. Les chiffres officiels de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) font état de 573 cas dans 15 pays depuis 2003. Selon ces chiffres, 58,6% des gens touchés en sont morts. Les chercheurs estiment que l'OMS auraient pu mal appréhender la réalité de la grippe A/H1N1 en ne s'intéressant qu'aux infections qui ont donné lieu à des hospitalisations et à des symptômes sévères, et recommandent une nouvelle approche pour calculer le nombre réel des cas de grippe A/H1N1.
AFP/VNA/CVN