>>Le XVIIe Sommet de la Francophonie s'est ouvert à Erevan
>>La Francophonie désigne à sa tête la Rwandaise Louise Mushikiwabo
La Rwandaise Louise Mushikiwabo, le 3 mars à Paris. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Mme Mushikiwabo, ministre rwandaise des Affaires étrangères, a été nommée secrétaire générale par consensus lors d'une réunion à huis clos, au dernier jour du sommet à Erevan de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), sorte de mini-ONU de 84 États et gouvernements.
Sa nomination ne faisait plus aucun doute depuis que sa rivale, la sortante canadienne Michaëlle Jean, avait perdu ses deux plus importants soutiens: le Canada et le Québec. Ces deux piliers de la francophonie, qui en sont, à eux deux, le deuxième bailleur de fonds, ont été contraints de renoncer face à la multiplication des pays se ralliant au Rwanda.
La France d'abord, premier bailleur de fonds de l'OIF, où la candidature de Mme Mushikiwabo a été annoncée lors d'une conférence conjointe entre les présidents rwandais Paul Kagame et français Emmanuel Macron, à tel point que beaucoup y ont vu un dossier téléguidé par Paris. L'Afrique ensuite, après le soutien de l'Union africaine, il est vrai présidée cette année par le même Paul Kagame.
La France compte sur la nouvelle secrétaire générale pour "provoquer une sorte d'électrochoc" au sein d'une OIF "considérée comme très lointaine" de la jeunesse africaine, "la principale cible de la Francophonie", souligne-t-on dans l'entourage de M. Macron, précisant compter sur le "dynamisme" de Mme Mushikiwabo, ministre très respectée, ainsi que sur son "leadership naturel".
La victoire du Rwanda, pays plurilingue, consacre la stratégie inclusive d'Emmanuel Macron, qui entend défendre le français sans l'opposer aux autres langues. Le "combat fondamental pour notre langue est un combat pour le plurilinguisme (...) Le français est devenu une langue monde, il n'écrase pas les autres langues mais s'en nourrit", a-t-il répété dans son discours au sommet jeudi 11 octobre.