L’Administration du transport maritime du ministère du Transport et des Communications indique que les entreprises vietnamiennes de logistique rencontrent de nombreuses difficultés en haute mer...
Les parts de marché des navires domestiques sont minimes : 10% à 15%, dont 12% de produits secs, 8% de conteneurs et 8% de liquides. La flotte vietnamienne transporte essentiellement vers la Chine, en Asie du Sud-Est, les grands marchés comme l’Amérique et l’Europe étant dominés par les transporteurs étrangers.
À l’horizon 2020, le Vietnam devra investir au moins 2 milliards de dollars pour regagner des parts du marché de la logistique maritime. |
Photo : Huu Trung/VNA/CVN |
Aujourd’hui, la quarantaine de navires étrangers en activité au Vietnam occupent une grande part du marché de la logistique avec une bonne compétitivité. Selon un sondage réalisé par le ministère des Transports et des Communications, les parts du marché de la logistique des navires domestiques sont faibles en raison de la pratique habituelle d’acheter CIF et de vendre FOB (achat au port de destination, vente au port de départ) des entreprises vietnamiennes d’import-export.
Entre-temps, les politiques publiques de développement de la flotte maritime ne sont pas appropriées, ce qui n’aboutit pas à des résultats particulièrement brillants. Les navires vietnamiens ne bénéficient pas d’un régime fiscal privilégié, et il n’existe aucune politique incitative de l’investissement dans le renouvellement et le développement de la flotte.
«Actuellement, le Vietnam compte 1.800 moyens de transport maritime, toutefois, ils sont de faible contenance et moins professionnels que leurs concurrents, et il n’existe que très peu de porte-conteneurs, de pétroliers et de gaziers. Parmi les quelque 600 entreprises impliquées dans la logistique maritime, plus de 500 relèvent du secteur privé qui ne représente qu’un quart du tonnage transporté», indique Bui Thiên Thu, directeur adjoint de l’Administration du transport maritime.
Devant cette situation, Nguyên Nhât, directeur de l’Administration du transport maritime, affirme qu’il faudrait restructurer la flotte, réduire les taxes sur les marchandises transportées par les navires domestiques, et rapprocher les armateurs des exportateurs et des importateurs. De fait, le transport maritime du Vietnam a besoin d’une sérieuse analyse de fond, à commencer par la flotte et les politiques privilégiées au profit des entreprises.
Appel à l’investissement
Le ministère des Transports et des Communications a approuvé un projet de mobilisation de capitaux du secteur privé pour la construction d’infrastructures maritimes d’ici à 2020, notamment dans le transport maritime, en vue, entre autres, de moderniser la flotte. Selon ses prévisions, en 2020, il faudra investir au moins 2 milliards de dollars pour regagner des parts du marché de la logistique maritime.
Actuellement, nombre d’investisseurs se sont engagés dans des projets comme l’amélioration et l’agrandissement du port de Hon La pour les navires d’une capacité de 20.000 DWT par la société Linh Thành, la construction du port de Tiên Sa de Dà Nang (2e phase) par la société portuaire de Dà Nang, ou encore la construction du complexe portuaire international de Duong Dông par Vinagroup.
Début 2015, l’Administration maritime du Vietnam a soumis 41 projets pour la période 2015-2020, nécessitant près de 43.000 milliards de dôngs d’investissement. Parmi ceux-ci, 10 projets concernent la logistique maritime ; 19, les infrastructures maritimes ; 3, les systèmes maritimes électroniques ; et 9, les abris et quais de refuge de tempêtes.
D’ici fin 2016, trois projets seront mis en route : la ligne maritime et fluviale pour navires de grand tonnage vers le fleuve de Hâu (2e phase) d’un coût de 2.700 milliards de dôngs, la ligne de Tho Quang pour navires de 10.000 DWT (126 milliards de dôngs), et la ligne de Nghi Son pour navires de 50.000DWT (300 milliards de dôngs).