>>Le Petit Prince, plus gros succès à l'étranger pour un film d'animation français
Il reste encore quelques jours de vacances. Pourquoi ne pas en profiter pour se faire une petite toile chez soi, bien confortable dans son salon, avec une sélection de films et de courts métrages «made-in-France» ?
L’affiche du festival a été élaborée par le collectif londonien Little White Noise. |
Photo : MyFrenchFilmFestival/CVN |
UniFrance, l’organisme chargé de la promotion du cinéma français à l’étranger, propose pour la sixième année son MyFrenchFilmFestival. Une dizaine de films, tout autant de courts-métrages et un documentaire sont accessibles aux internautes entre le 18 janvier et le 18 février 2016, partout dans le monde. Un pari qui semble fou, mais rendu possible par la vidéo à la demande depuis le site Internet www.myfrenchfilmfestival.com ou sur i-Tunes dans près de 90 pays. Visionner un film coûte 48.659 dôngs, mais le site propose un pack à 147.000 dôngs pour accéder à toute la programmation.
Une déclaration d’amour
au cinéma français
En association avec entre autres l’Institut Français, France Diplomatie, le ministère de la Culture française et le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), le festival se veut être plateforme inédite pour faire découvrir au monde enter les derniers talents français et francophones.
Du polar à la romance, en passant par l’animation surréaliste, la sélection de cette année cherche à refléter la diversité du cinéma hexagonal, tant sur la forme que sur le ton, pour le plaisir des cinéphiles habitant parfois à des milliers de kilomètres de Paris. Et c’est sans compter deux films belges et deux autres films francophones canadiens.
Une vraie déclaration d’amour donc, et une envie de partager la mémoire collective du cinéma français. On retrouve notamment en sélection une version restaurée d’Un ascenseur pour l’échafaud, le chef d’œuvre de Louis Malle avec une Jeanne Moreau à ses débuts, Lino Ventura et Maurice Ronet. Le documentaire French Cinema mon amour, au titre sans équivoque, donne la parole aux comédiennes et comédiens, réalisatrices et réalisateurs. Ils expriment leurs sentiments et leurs points de vue sur le cinéma français, mais aussi sur comment il est perçu à l’international, et sur son rayonnement.
Un concept qui séduit un public nombreux, et toujours plus présent : en seulement quinze jours, MyFrenchFilmFestival a enregistré près de 2.500.000 visionnages, du jamais vu selon un de leur communiqué de presse.
Un jury 5 étoiles pour un festival unique
En outre une visibilité exceptionnelle, c’est aussi l’occasion pour ces œuvres de gagner des récompenses et en reconnaissance. Le film avec la meilleure note attribuée par les internautes remportera le prix Lacoste du Public, et un jury de 10 journalistes étrangers remet le prix de la presse internationale.
Le jury des cinéastes, au complet, prend la pause pendant la soirée d’inauguration du festival à la Tour Eiffel, le 17 janvier. |
Photo : MyFrenchFilmFestival/CVN |
Mais cette année c’est surtout le jury des Cinéastes qui fait sensation, avec des jurés représentant la vague moderne du cinéma sans frontière, ni complexe. Son président, Nicolas Winding Refn, n’est pas un inconnu. C’est le réalisateur de Drive et Only God Forgives, deux films controversés mais qui ont fait particulièrement briller l’acteur Ryan Gosling. David Robert Mitchell est quant à lui le réalisateur de It Follows, un film d’horreur acclamé par le public et dans les festivals, et succès surprise de ces dernières années. On ne présente plus Marjane Satrapi, auteure et réalisatrice de Persepolis, Poulet aux prunes ou dernièrement de The Voices avec Ryan Reynolds. On peut encore citer Felix Van Groeningen, le réalisateur belge d’Alabama Monroe, César du meilleur film étranger et nominé aux Oscars en 2014. Enfin, pour compléter ce panel prestigieux, Valérie Donzelli s’était distinguée en 2011 avec La guerre est déclarée, film poignant sur des parents face à la maladie de leur fils.
Une initiative qui est au fond une invitation pour tous les cinéphiles et les curieux. Et offre des vrais petit plaisirs cinématographiques, à regarder sans modération jusqu’au 18 février.
Marie Rumignani/CVN