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Le but de l'attaquant français Karim Benzema contre l'Allemagne de Manuel Neuer est annulé pour hors-jeu par la VAR, lors de l'UEFA à Munich, le 15 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il y a de fortes chances pour que le hors-jeu soit automatisé en 2022" a déclaré l'ancien entraîneur d'Arsenal lors d'une rencontre avec la presse mardi 12 octobre à Paris.
"Je suis tenu au secret, mais ça sera la prochaine des grandes évolutions de l'arbitrage", a expliqué le dirigeant français, qui s'exprimait en amont des Journées de l'arbitrage, qui auront lieu à partir du 20 octobre, et dont il est le parrain.
Si les décisions concernant le hors-jeu sont aujourd'hui parfois prises en ayant recours à l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR), avec des arbitres positionnés devant des écrans en régie, Wenger suggère donc que le football puisse passer à la vitesse supérieure dans l'intervention de la technologie pour régler les situations litigieuses.
Ce changement était déjà dans les tuyaux de la FIFA, qui annonçait en juin 2020 qu'elle envisageait "de développer une technologie semi-automatisée pour signaler le hors-jeu, afin de fournir à la VAR une information supplémentaire qui simplifiera la prise de décision de l'arbitre et optimisera l'analyse des images".
Le calendrier concernant ce projet devrait donc s'accélérer en vue du Mondial-2022 au Qatar (21 novembre-18 décembre).
En mars, une autre évolution du jugement de ces phases de jeu avait été portée par Arsène Wenger. Il avait alors proposé à l'Ifab, l'instance qui régit les lois du jeu, une adaptation de la règle de hors-jeu en excluant les cas où "une partie du corps avec laquelle l'attaquant peut marquer" reste en position licite.
L'idée est de "rendre le football plus attractif" en favorisant l'attaque, et de tenir compte de l'évaluation plus précise des situations permise par la VAR, avait précisé le président de la FIFA, Gianni Infantino, même si aucune expérimentation sur ce point n'est programmée pour l'instant.
Le Mondial biennal, sujet "émotionnel"
Le président de la FIFA, Gianni Infantino, échange avec son directeur du développement du football Arsène Wenger (gauche) au stade Al-Janoub à Al Wakrah, le 7 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Concernant sa proposition d'organiser la Coupe du monde tous les deux ans, qu'il porte au nom de la FIFA depuis plusieurs semaines, Arsène Wenger a expliqué "être ouvert" et "comprendre les réticences, parce qu'il y a un aspect émotionnel" autour de ce tournoi, historiquement organisé tous les quatre ans.
Après l'annonce d'un tel projet, de nombreuses voix du football mondial se sont élevées pour protester contre une augmentation de la fréquence de la compétition, du patron de l'UEFA, Aleksander Ceferin, au sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, en passant par le directeur général de la Fédération allemande de football, Oliver Bierhoff.
"La réforme que je propose s'inscrit dans le cadre d'une réforme du calendrier. Je veux réduire le nombre de matches de qualifications", s'est défendu Arsène Wenger.
"Si le prestige est lié à la distance entre les compétitions, il faudrait organiser la Coupe du monde tous les huit ans", a ironisé l'Alsacien, réaffirmant qu'"on pourrait avoir une grosse compétition tous les ans", le Mondial alternant avec des tournois continentaux comme l'Euro ou la Copa America, "avec 25 jours de repos garantis derrière" pour préserver les joueurs déjà soumis à des cadences infernales.
Un rapport complet doit être publié par la FIFA en novembre, avant un "sommet global" d'ici à la fin de l'année qui pourrait se prononcer sur cette réforme.
AFP/VNA/CVN