>> Lula annonce un nouveau plan contre la déforestation de l'Amazonie
L'Amazonie, le poumon vert de la planète. |
Photo : Stock/CVN |
Collectées par les satellites de l'Institut national de recherche spatiale (INPE), ces données font état de 1.986 km² déboisés entre janvier et mai, contre 2.867 km2 il y a un an, sous la présidence de Jair Bolsonaro.
Le ministère a également fait état d'une réduction de 10% de la déforestation en mai par rapport à ce même mois de 2022 (812 km², contre 900 l'an dernier).
Après avoir battu Jair Bolsonaro au second tour de la présidentielle, Luiz Inacio Lula da Silva (gauche) s'est engagé à faire de la préservation de l'Amazonie une priorité.
Lors du mandat de son prédécesseur, la déforestation annuelle moyenne a grimpé de 75% par rapport à la décennie précédente.
Lundi 5 juin, à l'occasion de la Journée mondiale de l'Environnement, Lula a présenté à Brasilia un nouveau plan de lutte contre la déforestation illégale, qu'il a promis d'éradiquer d'ici 2030.
"Le Brésil, en particulier grâce à la forêt amazonienne, a une grande importance dans l'équilibre climatique de la planète (...) empêcher la déforestation de l'Amazonie, c'est aussi aider à réduire le réchauffement global", avait-il déclaré.
Le plan, qui comporte plusieurs centaines d'objectifs, prévoit notamment la saisie immédiate de la moitié des zones exploitées illégalement à l'intérieur d'espaces protégés. D'ici 2027, trois millions d'hectares de ces aires de conservation seront délimités.
Malgré les chiffres encourageants annoncés mercredi, l'épreuve de vérité pour le gouvernement Lula devrait commencer ces prochains mois, avec la saison sèche, où a habituellement lieu la plupart de la déforestation et des incendies en Amazonie.
Un coin de l’Amazonie recouvert d'une épaisse fumée noire des feux de forêt. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le président brésilien a par ailleurs essuyé des revers importants au Parlement ces dernières semaines.
Le ministère de l'Environnement s'est vu retirer par les députés ses compétences en matière de cadastre des terres rurales - levier essentiel pour surveiller et combattre la déforestation illégale - et la gestion des ressources en eau.
Et le ministère des Peuples autochtones a perdu, pour sa part, la responsabilité de la démarcation de nouvelles réserves indigènes, considérées comme un rempart majeur contre la déforestation.
AFP/VNA/CVN