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L’industrie pharmaceutique compte parmi les secteurs les plus porteurs. |
Photo : Nhât Anh/VNA/CVN |
Le COVID-19 affaiblit la majorité des secteurs économiques du pays. Frappées de plein fouet par la peste porcine africaine, la grippe aviaire, la sécheresse et la salinisation, l’agriculture, la sylviculture et l’aquaculture sont les filières les plus touchées. Elles accusent une croissance de seulement 0,08%. L’industrie et la construction souffrent également avec une croissance affichée de 5,15%. L’exploitation minière a même connu une croissance négative.
Dans ce contexte, quelques secteurs ont réussi à faire la différence. L’industrie manufacturière, par exemple, a enregistré une hausse de 7,12%. Pham Dinh Thuy, directeur du Département des statistiques relevant du ministère du Plan et de l’Investissement, précise : "En pleine crise sanitaire, l’industrie pharmaceutique compte parmi les secteurs les plus porteurs. La filière a enregistré une hausse de 28,3% par rapport à la même période de 2019. L’industrie du raffinage pétrolier reste dynamique et le secteur de l’électronique affiche une hausse de 14,3%, essentiellement tirée par la téléphonie mobile et les accessoires électroniques. Compte tenu de la guerre commerciale sino-américaine et de la réduction des productions chinoises, de nombreux pays ont choisi d’importer des accessoires électroniques du Vietnam".
Le secteur tertiaire compte normalement parmi les contributeurs les plus importants du PIB vietnamien. Si la fermeture des commerces décrétée il y a un mois pénalise le secteur qui n’affiche qu’une progression de 3,27% au premier trimestre de 2020, soit la moitié moins qu’en 2019, le commerce en ligne et le secteur logistique enregistrent une ascension extraordinaire de 30%.
Le décaissement des investissements publics a été accéléré au premier trimestre de 2020. À la date du 31 janvier, seuls 0,95% des fonds avaient été décaissés. À la fin du mois de mars, ils sont montés à 13,2%.
Nguyên Viêt Phong, un responsable de l’Office générale de la statistique, note l’efficacité des actions menées par le gouvernement. Selon lui, "le gouvernement a changé d’approche. Dès le début de l’année, les investissements publics ont été répartis aux différents ministères et localités pour leur donner une plus grande latitude de décaissement. Les amendements apportés à la loi sur les investissements commencent à porter leurs fruits. La simplification des procédures permet de libérer les fonds plus rapidement. Si le taux de décaissement augmente de 1%, le PIB pourrait gagner 0,06 points et la construction 1,34 point. En plaçant des fonds publics massifs dans les infrastructures, le gouvernement créerait un effet de stimulation des investissements dans les autres secteurs".
Dans son rapport publié le 3 avril, la Banque asiatique de développement prévoit une croissance de 4,8% pour le pays en 2020. Elle indique en outre que si le pays réussissait à mettre fin à la pandémie de coronavirus durant le premier semestre de 2020, le Vietnam pourrait afficher une croissance de 6,8% en 2021 et maintenir cet élan sur le moyen et le long terme.
VOV/VNA/CVN