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La bonne santé du marché automobile profite d'abord au numéro un européen Volkswagen (photo DPA). |
Les immatriculations du groupe PSA (Peugeot, Citroën, DS) ont bondi de 65,8%, grâce à l'ajout des marques Opel et Vauxhall rachetées l'an dernier à General Motors, tandis que le groupe Renault a enregistré une hausse de 4,7%, inférieure à celle du marché, d'après les chiffres de l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA). La France (+9,2%) et l'Espagne (+8%) ont été les principales locomotives en juin, devant l'Allemagne (+4,2%). Le Royaume-Uni (-3,5%) et surtout l'Italie (-7,3%) ont au contraire tiré la moyenne vers le bas. Au total, 1,57 million de voitures particulières neuves ont été mises sur les routes de l'Union européenne (UE) le mois dernier.
Sur les six premiers mois de l'année, le marché européen affiche une hausse de 2,9%, supérieure au 1% de croissance prévu pour 2018 par l'ACEA. Il avait progressé de 3,4% sur l'ensemble de 2017 et franchi la barre des 15 millions d'unités vendues pour la première fois depuis 2007. De janvier à juin, 8,45 millions de voitures ont été écoulées dans l'UE, avec des progressions en Espagne (+10,1%), France (+4,7%), Allemagne (+2,9%) et des baisses au Royaume-Uni (-6,3%) et en Italie (-1,4%).
La bonne santé du marché profite d'abord au numéro un européen, Volkswagen, dont les livraisons ont progressé de 13,3% en juin et de 8% sur le semestre, avec une part de marché de 24,4% (en hausse de 1 point par rapport aux six premiers mois de 2017). Au sein du groupe allemand, la marque Volkswagen fait encore mieux avec une progression de 16,8% en juin, aidée par son nouveau SUV (tout terrain de loisir) T-Roc. Mais la bonne dynamique concerne aussi Audi (+6%), Skoda (+9,1%), Seat (+19%) et Porsche (+13,4%).
PSA, solide deuxième
Le français PSA renforce sa solide deuxième place en Europe. Il profite toujours du rachat d'Opel qui était comptabilisé l'an dernier au sein du groupe General Motors. Sa part de marché bondit de 5,9 points, à 16,3%, sur le semestre, dopée par l'apport de 487.000 véhicules supplémentaires de la marque à l'éclair, même si cette dernière est en nette perte de vitesse (-6,3%) sur six mois. En juin, Peugeot (+7,2%), toujours aidé par ses SUV 3008 et 5008, et Citroën (+7,3%), qui profite de son nouveau SUV compact C3 Aircross, ont tiré le groupe à part égale. La marque DS, aux aspirations haut de gamme, en hausse de 27,6%, bénéficie du lancement du SUV DS7 Crossback, première nouveauté après des années de disette.
Sur la troisième marche du podium, le groupe Renault a été moins performant en juin et sa part de marché s'est effritée (-0,1 point à 12,3%). Celle-ci progresse cependant de 0,2 point à 10,7% sur l'ensemble du semestre. Sur le seul mois de juin, la marque Renault ne progresse que légèrement (+1,9%) alors que son label roumain à bas coûts, Dacia (+11,5%), continue de tirer le groupe, grâce au succès commercial du SUV Duster nouvelle version.
Le groupe BMW (avec Mini), en progression de 8,2%, a dépassé le mois dernier Fiat Chrysler (FCA) dont les livraisons ont baissé de 2,6% malgré l'envol de Jeep (+72,8%). La marque Fiat a chuté de 9,4%. Sur six mois, FCA reste cependant devant le constructeur allemand, avec une part de marché de 6,9%, contre 6,2%. Ford (-8,6%) a également perdu du terrain en juin, de même que Daimler (Mercedes, Smart) dont les immatriculations ont reculé de 5,2%.
En revanche, Toyota (avec Lexus) se rapproche de la barre symbolique des 5% de part de marché (à 4,7% sur six mois). Les livraisons du groupe japonais ont encore bondi de 13,7% en juin, dynamisées par l'engouement pour les motorisations hybrides essence-électrique. Toyota fait nettement mieux que son rival Nissan, en baisse de 14,4%, et dont la part de marché a chuté de 0,5 point de janvier à juin, à 3,3%.
AFP/VNA/CVN