>>L'économie de la Catalogne secouée par l'incertitude sur l'indépendance
>>Catalogne : sous pression, les entreprises passent à l'offensive
Des touristes au marché Boqueria à Barcelone, le 13 octobre |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le gouvernement espagnol a donné jusqu'à jeudi 12 octobre au président catalan Carles Puigdemont pour faire machine arrière. Dans le cas contraire, Madrid annoncera les mesures pour suspendre l'autonomie de la Catalogne, un acte inédit depuis le rétablissement de la démocratie et susceptible de provoquer des manifestations de masse.
Les alliés les plus radicaux de M. Puigdemont le pressent de franchir le pas après que celui-ci a suspendu mardi 10 octobre sa déclaration unilatérale d'indépendance afin de laisser une chance au "dialogue" avec Madrid.
Mais la pression économique monte, alors que 540 entreprises ont, selon le registre officiel, déjà lancé une procédure pour transférer leur siège social hors de Catalogne entre le 2 et le 11 octobre.
"Une période prolongée d'incertitude pourrait peser sur la croissance, ce que nous voulons évidemment éviter", a commenté Poul Thomsen, le directeur du département Europe du Fonds monétaire international (FMI) vendredi 13 octobre depuis Washington.
À Madrid, la vice-présidente du gouvernement conservateur, Soraya Saenz de Santamaria, a averti que "les événements en Catalogne mettent en péril la reprise économique" de la région, une des plus riches mais aussi une des plus endettées d'Espagne.