>>Mise en ligne des dossiers d'admission des écoles
Près de 81.500 collégiens se présenteront pour le concours d’entrée au lycée, le 8 juin prochain à Hanoi. |
Le 8 juin est sans doute inscrit en rouge, et en grand, dans tous les agendas des jeunes Hanoiens. En effet, près de 81.500 d’entre eux se présenteront pour le concours d’entrée au lycée. Un détail cependant : seules 67.500 places sont disponibles. Les écoles publiques vont en accueillir l’extrême majorité, soit 52.290 élèves. Le privé en prendrait en charge 14.500, et le reste du contingent est réservé pour les écoles de formation professionnelle.
La situation est similaire du côté de la mégalopole du Sud. Les lycées saïgonnais ne sélectionneront que 62.780 élèves, soit près de 2.000 de moins qu’en 2015. La politique de réduction du nombre d’admis semble s’être généralisée, et des établissements comme ceux de Hàn Thuyên, de Hiêp Binh ou encore Nguyên Trai ont clairement annoncé que les admissions seront revue à la baisse, entre 160 et 315 élèves de moins à la rentrée prochaine.
À l’image de Hanoi, «pour la prochaine session de concours, 80% des élèves ayant terminé l’enseignement secondaire de base seront recrutés dans les lycées publics, le reste devant suivre le système privé et les centres de formation professionnelle», précise Nguyên Tiên Dat directeur adjoint du Service de l’éducation et de la formation de la mégapole du Sud.
Un mal pour un bien
Cela va sans dire qu’une forte pression s’exerce sur les élèves et leurs parents qui privilégient les écoles publiques. Ces dernières disposent d’un matériel suffisant et de solides bases éducatives. De plus, les frais restent raisonnables comparés au secteur privé.
Les candidats n’hésitent plus à exprimer leurs inquiétudes. «Je me suis inscrit aux lycées Nguyên Tât Thành (arrondissement de Câu Giây) et Pham Hông Thai (arrondissement de Ba Dinh). Je pense que cette année, l’entrée sera plus difficile, fait savoir Nguyên Thanh Nga, élève du collège Dich Vong à Hanoi. Pour être mieux préparé, je suis des cours dans des centres d’entraînement. Il m’arrive de ne dormir que quatre ou cinq heures par nuit».
Deux collégiens du Collège du district Mù Cang Chai, province de Yên Bai (Nord) font la révision. |
Autre source de préoccupations, le nouveau règlement du Service de l’éducation et de la formation de Hanoi qui interdit aux lycéens de changer d’établissement pendant leurs trois ans d’études.
Selon Ninh Thi Hông, mère d’un élève de l’arrondissement de Câu Giây, ces nouvelles directives sont trop rigides. «Elles limiteront le choix du lieu d’étude. Si ce dernier ne convient pas, ou s’il y a un déménagement, les familles veulent encore pouvoir choisir un autre établissement pour leurs enfants», partage-t-elle.
À l’inverse, pour Ngô Van Chât, chef du Bureau de gestion des examens et d’expertise de la qualité de l’enseignement du Service de l’éducation et de la formation de Hanoi, ce nouveau règlement va permettre de mieux gérer les élèves et d’assurer une plus grande égalité de traitement entre eux. Il précise que dans les cas spéciaux, les élèves souhaitant changer d’école devront obtenir l’autorisation du directeur dudit Service. Il ajoute que les futurs lycéens ont un mois pour étudier soigneusement les options, et choisir les écoles les plus conformes à leurs attentes.
D’après M. Chât, la pression pour les concours n’est pas un phénomène nouveau, et restreindre l’accès aux lycées publics a pour objectif d’améliorer la qualité de la formation. Il conclut que chaque candidat peut s’inscrire dans deux écoles différentes.
Nguyên Tiên Dat, directeur adjoint du Service de l’éducation et de la formation de Hô Chi Minh-Ville, a choisi pour la ville et ses jeunes une toute autre stratégie et approche. Au lieu de limiter une nouvelle fois l’admission dans les lycées publics, il a préféré augmenter le nombre de places dans les écoles professionnelles.
D’ici 2020, environ 30% des élèves ayant terminé le programme d’enseignement secondaire de base seront admis dans les écoles de formation professionnelle, selon les projections.