La compétence des travailleurs émigrés en question

Plusieurs travailleurs bénéficiaires du «Projet d’assistance aux 61 districts les plus pauvres dans l’envoi de main-d’œuvre» ne répondent pas aux exigences des entreprises étrangères. Il est le temps de réviser ce projet en vue d’améliorer son efficacité et d’éviter ce genre de déconvenues, "l’aspect qualitatif devant prendre le pas sur le quantitatif", souligne Bùi Sy Loi, chef adjoint de la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale.

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Les travailleurs rapatriés contribueront à développer l'économie locale.

Déployé depuis 2009, ce projet a pour mission d’envoyer 10.000 travailleurs à l’étranger pour la période 2009-2010 et 50.000 pour la période de 2011-2015. Crédité d’un budget de 4.715 milliards de dôngs, ce projet contribuera à «diminuer le taux de la pauvreté dans les localités en difficulté et de former un contingent d’ouvriers qualifiés», fait savoir Bùi Sy Loi. Ces derniers, après leur rapatriement, «contribueront activement à développer l’économie locale», affirme-t-il.

Cependant, cinq ans après sa mise en place, force est de constater que ce projet n’atteint pas les objectifs fixés. Beaucoup de travailleurs ne parviennent pas à répondre aux exigences professionnelles ainsi qu’aux critères en termes de langue étrangère et de santé. Ils se voient ainsi dans l’obligation d’être rapatriés avant le terme de leur contrat avec, dans la plupart des cas, une dette bancaire.

La qualité des formations professionnelles et linguistiques organisées par les compagnies d’envoi de main-d’œuvre est encore négligée

«Nous avons négligé la qualité des formations professionnelles et linguistiques organisées par les compagnies d’envoi de main-d’œuvre», souligne Bùi Sy Loi. Les services compétents au niveau provincial et central ne contrôlent pas assez strictement et régulièrement l’efficacité des programmes dispensés. D’autre part, «nous n’avons aucun critère pour évaluer les compétences des travailleurs à la fin des cours». Ce qui explique pourquoi les travailleurs ne sont pas équipés des connaissances nécessaires pour accomplir leur travail et ne parviennent pas s’intégrer à la vie quotidienne du pays qui les accueille.

De ce constat, il apparaît indispensable d’améliorer le niveau d’instruction des travailleurs dans les districts pauvres pour qu’ils puissent acquérir les nouvelles techniques utilisées dans les entreprises étrangères. De plus, les travailleurs devront bénéficier de formations professionnelles efficaces. Sans oublier les compétences langagières.

Il faudrait qu’à partir de maintenant, ce projet privilégie la qualité (compétences) et non la quantité (effectifs envoyés). «Il ne faut pas envoyer les travailleurs à l’étranger à tout prix», conclut Bùi Sy Loi.

Vân Anh/CVN

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