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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice vedette CAC 40 a pris 61,90 points à 7.060,15 points, repassant au-dessus de la barre de 7.000 points après trois séances consécutives sous ce seuil.
Sur la semaine, il a perdu 1,05%, sous la pression de taux d'intérêt obligataires qui ont continué de progresser.
L'économie américaine a créé 336.000 emplois en septembre, soit près du double des 170.000 anticipés par les économistes.
La surprise est d'autant plus grande que beaucoup d'investisseurs s'attendaient à un chiffre inférieur aux prévisions, sur la foi du rapport ADP qui a fait état mercredi 4 octobre de seulement 89.000 créations d'emplois dans le secteur privé, contre 160.000 attendus.
En outre, le ministère du Travail a revu à la hausse les données des deux mois précédents, ajoutant 119.000 créations en net.
Dans un premier temps, sur le marché obligataire, les taux d'intérêt souverains ont grimpé, celui de la dette des États-Unis à 30 ans a même atteint un pic à 5,05%, au plus haut depuis juillet 2007, au début de la crise des "subprime".
"Ces bonnes nouvelles économiques, dans l'absolu, sont perçues comme mauvaises par le marché" explique Christophe Boucher, directeur des investissements à ABN AMRO Investment Solutions, car "tout signe de résilience de l'économie américaine, et en particulier du marché du travail, suggère que la Réserve fédérale maintiendra des taux élevés plus longtemps".
Dans sa lutte pour ramener l'inflation à 2%, la banque centrale américaine surveille de très près le marché de l'emploi américaine et craint que des salaires en hausse créent de nouvelles pressions inflationnistes.
"Les chances d'une augmentation des taux lors de la prochaine réunion" de la Fed "ont augmenté", souligne M. Boucher, dans une note.
Mais les marchés semblent ensuite s'être focalisés sur la croissance des salaires qui est restée stable en septembre, et ont vu leur hausse s'atténuer.
Le taux d'intérêt de la dette de l'État français à dix ans a terminé à 3,47% contre 3,46% à la clôture de jeudi 5 octobre.
Celui des États-Unis à dix ans ressortait à 4,78%, contre 4,72% la veille. Il reste cependant autour d'un niveau plus vu depuis août 2007, au début de la crise financière des "subprime".
Côté valeurs, l'action d'Alstom a de nouveau reculé de 0,82% à 13,29 euros, portant son repli hebdomadaire à -41,22%, plombée par un véritable jeudi noir. Son titre s'était effondré de 37,58% après que le deuxième constructeur ferroviaire mondial a révélé une consommation excessive de trésorerie au premier semestre, les investisseurs craignant que cela ne présage d'autres problèmes.
La banque Crédit Agricole a gagné 2,26% à 11,68 euros après avoir annoncé le lancement d'un programme de rachat d'actions qui a débuté vendredi 6 octobre.
AFP/VNA/CVN