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La Bourse de Paris a débuté à l'équilibre (+0,01%) le 27 avril, prenant le temps d'analyser les très nombreuses publications d'entreprises. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
À 09h20 (07h20 GMT), l'indice CAC 40 prenait 3,62 points à 5.457,20 points. La veille, il avait fini en hausse de 0,74%.
"Ce matin, c'est une avalanche de chiffres d'affaires et/ou de résultats que devront digérer les indices européens, en particulier en France", tandis qu'aux États-Unis "les valeurs technologiques américaines ont publié des résultats exceptionnels", ont souligné les analystes d'Aurel BGC.
Le dynamisme des cours de Facebook, Chipotle et AMD après l'annonce de leurs résultats trimestriels a d'ailleurs offert une forte hausse à Wall Street, ce qui soutenait aussi les marchés européens.
Selon Aurel BGC, "la publication de la première estimation du PIB américain sera la principale attraction de la séance en début d'après-midi".
"La séance positive d'hier (en Europe) après la réunion de la BCE et une clôture solide à Wall Street" laissent espérer une cinquième semaine de hausse pour les marchés européens, a estimé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.
La Banque centrale européenne a brossé jeudi 26 avril un tableau assombri fait de "modération" de la croissance et d'"aggravation" des menaces protectionnistes, pour s'abstenir de toute indication sur l'abandon de son vaste soutien à l'économie.
Le président de l'institution, Mario Draghi, a toutefois expliqué cette situation par des facteurs majoritairement "temporaires", tout en répétant à plusieurs reprise sa "confiance inchangée" dans le fait que l'inflation évolue vers l'objectif des 2% fixé par l'institution.
Du côté des indicateurs, l'agenda est bien fourni. En France, la croissance a fortement ralenti au premier trimestre, retombant à 0,3% contre 0,7% au trimestre précédent, en raison notamment d'une consommation des ménages peu dynamique.
La confiance économique en zone euro en avril est également au programme, tout comme outre-Atlantique, les premiers chiffres du PIB au premier trimestre et le moral des ménages (Université du Michigan) en avril.
Avant l'ouverture des places européennes, la Banque du Japon (BoJ) a reconduit à l'identique sa politique monétaire ultra-accommodante, poursuivant ses efforts pour éradiquer la déflation, les prix peinant à décoller malgré une phase d'expansion économique exceptionnellement longue.
Sur le terrain des valeurs, les publications étaient très étoffées et animaient largement la côte.
Sanofi était pénalisé (-1,87% à 65,07 euros) par un bénéfice net en chute de 82,2% par rapport à la même période en 2017 où il avait été dopé par un gain exceptionnel lié à un échange d'actifs avec Boehringer Ingelheim.
Saint-Gobain gagnait 2,84% à 44,03 euros, aidé par la confirmation de ses objectifs 2018, malgré un chiffre d'affaires en repli de 1,8% au premier trimestre.
Renault perdait 2,37% à 89,88 euros. Le constructeur automobile a confirmé ses objectifs pour l'année, après une hausse de 0,2% du chiffre d'affaires au premier trimestre, à 13,2 milliards d'euros.
Amundi bondissait de 5,16% à 70,46 euros, dynamisé par la collecte nette record de près de 40 milliards d'euros enregistrée au premier trimestre 2018 par le poids lourd de la gestion d'actifs.
Essilor refluait de 1,64% à 111,15 euros, lesté par un chiffre d'affaires au premier trimestre en repli de 5,8% sur un an, en raison d'effets de change négatifs.
Rexel s'enfonçait de 6,15% à 12,90 euros, pénalisé un bénéfice net en baisse de 3,9% au premier trimestre.
SES décollait de 11,89% à 13,17 euros, soutenu par la confirmation de ses objectifs pour l'exercice en cours malgré un bénéfice net en baisse de 23,5% au premier trimestre.
Spie s'élevait de 5,53% à 18,89 euros. Le groupe de services multi-techniques aux entreprises a vu son chiffre d'affaires bondir au premier trimestre, grâce à des acquisitions et à sa croissance en France et en Allemagne, et a confirmé ses objectifs pour 2018.
Capgemini montait également de 4,87% à 111,95 euros. Le géant des services informatiques a enregistré un chiffre d'affaires au premier trimestre 2018 en hausse de 1,2%, et a confirmé ses grands objectifs financiers pour l'année 2018.
Manitou prenait 7,42% à 35,45 euros. Le spécialiste de matériel de manutention a relevé ses objectifs annuels, après un chiffre d'affaires en hausse de 21% au premier trimestre.
AFP/VNA/CVN