La Bourse de Paris plie face à l'inflation américaine, tombe sous les 7.200 points

La Bourse de Paris a reculé de 1,78% vendredi 24 février, s'inquiétant de l'inflation plus élevée qu'attendu aux États-Unis qui montre que le combat des banques centrales face à la hausse des prix est loin d'être terminé.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice vedette CAC 40 a connu sa plus forte baisse depuis le 19 janvier, reculant de 130,16 points à 7.187,27 points, son plus bas niveau depuis le 10 février.

Sur la semaine, il recule de 2,18%, sa pire performance hebdomadaire depuis mi-décembre.

En baisse durant la matinée, la cote parisienne a dévissé après la publication de l'indicateur d'inflation PCE aux États-Unis, privilégié par la Réserve fédérale américaine, qui a pris par surprise les investisseurs.

L'inflation globale (+5,4%) et l'inflation sous-jacente (+4,7%), qui exclut les prix plus volatiles de l'énergie et l'alimentation, ont toutes les deux accéléré en janvier sur un an, alors qu'une baisse était attendue. Les chiffres de décembre ont aussi été revus à la hausse.

Face à ces nouvelles, la réaction du marché est "saine", selon Clémence de Rothiacob, gérante chez Richelieu Gestion.

"La rigidité de l'inflation relance le débat sur le rythme de hausse des taux directeurs" de la Fed, souligne-t-elle. Le taux directeur est son principal outil pour tenter de contrôler l'inflation en jouant sur le coût du crédit et, in fine, l'activité économique.

Depuis la première remontée des taux, en mars 2022, la Fed avait opté pour des bonds de 0,5 point de pourcentage. Elle avait réduit l'allure de moitié en février, et les acteurs du marché pensaient que ça allait rester ainsi lors des prochaines réunions.

Revenir à des fortes hausses de taux directeurs, "inquiète de nouveau sur le risque d'une recession", jusqu'ici évitée dans les économies occidentales, poursuit Mme de Rothiacob.

En conséquence, le coût de l'emprunt pour l'État français a augmenté : le taux pour l'emprunt à dix ans est monté à 3,01%, son plus haut niveau de l'année en clôture.

Une phase de baisse plus longue de l'indice n'est pas exclu, tant il a progressé depuis le début de l'année (+11,02%).

La cote parisienne a notamment souffert de la baisse de ses poids lourds, comme les valeurs du luxe : leur forte valorisation boursière les rend plus sensibles à la hausse des taux d'intérêt.

Kering a chuté de 4,29% à 553,80 euros, LVMH de 3,92% à 777,30 euros, Hermès de 2,61% à 1.677,50 euros. Le géant des cosmétiques L'Oréal a perdu 2,98% à 372,95 euros.

Les valeurs technologiques ont aussi souffert de cet environnement, comme Capgemini (-2,79% à 176,95 euros) ou Teleperformance (-2,75% à 250,10 euros).

L'action du géant français des matériaux de construction Saint-Gobain échappé à la morosité du CAC en signant la meilleure progression (+4,82% à 55,93 euros) après la publication de résultats financiers records pour l'année 2022.

AFP/VNA/CVN

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