La Bourse de Paris mal orientée, résurgence des tensions commerciales

La Bourse de Paris évoluait en baisse lundi matin 18 juin (-0,63%), les investisseurs se montrant nerveux face au spectre d'une guerre commerciale entre les États-Unis et ses partenaires, à l'aube d'une semaine qui s'annonce calme sur le plan macroéconomique.

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La Bourse de Paris restait bien orientée à la mi-journée.

À 09h35 (07h00 GMT) l'indice perdait 34,78 points à 5.467,10 points. Vendredi, il avait fini en recul de 0,48% à 5.501,88 points.

Le président américain Donald Trump "vient encore gâcher la fête", a commenté dans une note Christopher Dembik, un analyste de Saxo Banque. "Les tensions commerciales refont surface", tandis que les "effets positifs" des annonces conciliantes de la Banque centrale européenne (BCE) s'essoufflent, a-t-il ajouté.

Le président américain a annoncé vendredi 15 juin de nouvelles sanctions sur 50 milliards de dollars de biens chinois. Pékin a immédiatement riposté à l'identique, avec une série de mesures punitives. "Le volume concerné par les droits de douanes reste relativement faible", a estimé de son côté Michael Hewson, un analyste de CMC Markets. Cette donnée pourrait permettre aux indices de limiter leurs pertes lundi matin 18 juin, selon lui.

Toutefois, "le sentiment des investisseurs pourrait encore se détériorer si ces tensions commerciales s'installent ou s'aggravent, étant données qu'elles pourraient peser sur l'économie", a ajouté l'analyste. Par ailleurs, des inquiétudes se font sentir au sujet des cours du pétrole, à quelques jours d'une réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Les marchés s'attendent à l'annonce d'une augmentation des quotas de production, qui avaient été instaurés début 2017, dans le but de faire remonter les prix. Dans l'attente de cette réunion prévue en fin de semaine, les cours du pétrole plongeaient.

Chute de Nexans

Du côté des indicateurs, aucune publication majeure ne figurait à l'agenda. En matière de valeurs, Nexans plongeait de 17,59% à 30,03 euros, après avoir annoncé prévoir une stabilité organique de ses ventes en 2018 et un excédent brut d'exploitation (Ebitda) consolidé en baisse. Le groupe souffre d'une dégradation des prévisions dans son activité de projets haute tension

Renault reculait de 0,56% à 83,41 euros. Le Pdg du groupe, Carlos Ghosn, a affirmé vendredi 15 juin que Renault allait rester en Iran, quitte à adopter "une voilure réduite", malgré le rétablissement par les États-Unis de sanctions visant Téhéran.

Aéroports de Paris profitait (+0,62% 194,20 euros) d'un relèvement de sa recommandation par Raymond James. Le gouvernement présente par ailleurs en conseil des ministres le projet de loi Pacte prévoyant que l'État pourra céder de nouveaux titres ADP. À l'inverse, Pernod Ricard était pénalisé (-2,21% à 144,00 euros) par un abaissement de la sienne par RBC Capital Markets.


AFP/VNA/CVN

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